Sellal a eu un bref entretien avec François Hollande La lutte antiterroriste et l'énergie sont au centre des discussions des dirigeants de 10 pays méditerranéens. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a eu, hier, un bref entretien avec le président de la République française, François Hollande. C'était juste avant l'ouverture des travaux du Sommet du dialogue 5+5. Sellal a été désigné par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour diriger la délégation algérienne à la rencontre qui s'est déroulée à La Valette (Malte). Selon l'APS, le Sommet a eu pour thèmes la sécurité et la coopération économique. Cinq pays de l'Union du Maghreb arabe (Algérie, Tunisie, Maroc, Libye et Mauritanie) et cinq pays de l'Union européenne (France, Italie, Espagne, Portugal et Malte) y prennent part. L'Algérie a toujours souhaité que la rencontre soit l'occasion d'assurer la synergie nécessaire entre les différents cadres de consultation et de coopération et les initiatives liant les pays des deux rives de la Méditerranée. C'est ce qu'avait dit le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, en septembre dernier, lors d'un entretien avec son homologue espagnol, Garcia Margallo. En plus de l'économie et de la sécurité, le phénomène migratoire sera aussi abordé. Ce dernier dossier a fait irruption dans l'actualité: 50 harraga ont tenté de joindre l'Europe à partir de Annaba en 24 heures. Le dossier sécuritaire est également d'actualité étant donné que l'intervention militaire au Mali est à l'ordre du jour de certaines puissances. Quant à l'économie, l'étude du dossier se justifie par le fait que de nombreux liens unissent les pays des deux rives de la Méditerranée. L'Algérie est même l'un des principaux fournisseurs en gaz pour l'Europe. Sur tous ces points, l'Algérie est en faveur d'une vision d'ensemble devant aboutir à des résultats concrets. Le Sommet aborde aussi la situation des pays qui sont sortis des «révolutions populaires» et aborde les conditions dans lesquelles ces pays pourraient être accompagnés dans leur mouvement de transition notamment la relance de leur économie par des investissements porteurs de création d'emploi. Les dirigeants des pays du sud de la Méditerranée se sont d'ailleurs attachés à rassurer leurs homologues sur l'état de la démocratie dans leurs pays et à appeler de leurs voeux une plus ample coopération. «Pour la première fois de notre histoire, nous partageons les valeurs de la démocratie», s'est réjoui le président tunisien, Moncef Marzouki, lors de la cérémonie d'ouverture. Les changements en cours sur la rive Sud de la Méditerranée «ne constituent pas une menace pour l'Europe», a déclaré Marzouki, en appelant par exemple à «ne pas avoir peur des groupes salafistes». «Le peuple n'accepterait jamais des systèmes islamiques non démocratiques. Nous voulons la démocratie islamique, pas l'autocratie», a-t-il insisté. Pour le président mauritanien, le dialogue 5+5 devrait «aider à affronter des défis comme le terrorisme, le crime transfrontalier, le trafic d'armes». Du côté des Occidentaux, Paris et Rome veulent relancer le dialogue politique et approfondir la coopération en dépit des difficultés économiques et de la crise de la zone euro. La France et l'Italie souhaitent aussi promouvoir des projets dans les transports (autoroute intermaghrébine) ou l'énergie.