Résumé : Rachid vient d'acheter une maison... Sa mère, sa femme et ses enfants veulent la découvrir. Rachid a cru avoir fait une bonne affaire en achetant cette maison coloniale. Certes, elle est vieille mais toujours solide et très jolie. Elle a une belle toiture, refaite à neuf, un petit jardin fleuri, deux étages et une cave. Il faut dire que les propriétaires qui l'ont acquise après le départ de ses premiers occupants l'ont bien entretenue et même entrepris des travaux de réparation. Il a visité la maison et versé des arrhes. - C'est une bonne affaire ! dit Rachid à sa femme Samia et à sa mère Taos. - Ça nous changera de l'appartement que nous occupions, dit Samia. - Et moi je cultiverai le jardin, dit la vieille Taos. Les enfants, ils sont quatre, deux garçons et deux filles, sont très curieux. Le petit Samir demande : - Et qu'est-ce que c'est qu'une cave ? Rachid sourit. - Comment dire... c'est une pièce... - C'est dans la maison ? - Non, c'est plutôt sous la maison ! Le petit écarquille les yeux. - Sous la maison... ? - Oui, c'est au sous-sol... - On peut y habiter ? Son grand frère Tarik se moque de lui. - Non, grosse bête ! c'est sombre et humide... - Alors, à quoi ça sert ? - C'est pour les vieilles choses.... Rachid explique : -C'est vrai, on y met les vieilles choses mais aussi des choses que l'on veut conserver... - Comme quoi, par exemple ? - Je ne sais pas... de l'eau minérale, des légumes... - Est-ce que je pourrai y mettre mes objets, comme mon vélo ? - Pourquoi pas ? - On emmène le chien ? - Bien sûr, il fera un bon chien de garde ! mais, en attendant, il faudra qu'on y emménage... - Je voudrais qu'on parte tout de suite ! - On va d'abord vendre notre appartement, j'ai besoin d'argent pour compléter le prix de la maison ! Samia, elle, est d'abord intéressée par le quartier. - C'est paisible, dit Rachid... Il n'y a que des villas... - Et les écoles... ? - Il y a des écoles, un collège et un lycée... Pour le collège et le lycée, il faudra prendre le bus, mais l'école primaire, pour Samir, est toute proche ! La vieille Taos est intéressée par les commerces. - Il y a une superette... - Est-ce qu'il y a une boulangerie ? un marché... ? - Le centre n'est pas très éloigné... Et puis, nous avons la voiture pour les courses importantes... La vieille marmonne : - Ici, nous avons tout près de chez nous... - Voyons, mère, je suis sûr que la maison te plaira... ça te rappelleras la campagne, ton village natal ! - Moi, dit Samia, j'ai hâte d'y habiter... Nous sommes à l'étroit, ici ! À suivre G. B.