Plus de 42 000 tonnes de produits non conformes ont été interdites d'accès sur le marché national aux frontières durant les 9 premiers mois de l'année 2012. Ce sont des marchandises qui ne répondent pas aux normes nationales requises. C'est ce qu'a indiqué le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, en marge d'une rencontre d'information et de vulgarisation sur les nouvelles conditions et modalités d'utilisation des additifs alimentaires, organisée hier par l'Association des producteurs de boissons (Apab). Le département de M. Benbada tente de lever progressivement certaines contraintes et autres irrégularités liées à l'exercice des pratiques commerciales. Dans ce cadre, la tutelle s'est engagée au sein du gouvernement pour la mise en place d'un plan national des infrastructures commerciales. Ce schéma directeur vise en fait l'identification des diverses structures de distribution relevant du secteur. “C'est l'un des meilleurs moyens à même de stopper un tant soit peu les méfaits de la spéculation qui gangrène le marché national", a expliqué le ministre. Cette action vient en appoint aux 5 projets de marchés de gros projetés par la société Magros, créée pour cet objectif. Le ministère tient également au bon fonctionnement, à la gestion efficiente et à l'organisation idoine de l'ensemble de ces infrastructures. Cette mission sera confiée aux collectivités locales et autres responsables composant la commission d'urbanisme commercial. Dans ce programme d'action, il est prévu aussi, a affirmé M. Benbada, la création d'une école nationale de formation et de perfectionnement des agents contrôleurs dans la wilaya de Ghardaïa. Les employés, qui dépendent du ministère de tutelle, suivront ainsi des cours de recyclage dans différents métiers liés au secteur du commerce. Le décret portant sa création est promulgué. Un appel d'offres pour la sélection de l'entreprise qui réalisera le projet a été d'ores et déjà lancé. Le ministère souhaite à travers toutes ces mesures assurer une meilleure protection au consommateur. D'où la décision de recruter quelque 7 000 nouveaux agents d'ici à 2014. Ce seront des universitaires, ingénieurs ou licenciés, qui subiront un stage d'une année afin de maîtriser la réglementation en vigueur régissant le secteur. Plus de 600 sites de commerce parallèles ont été jusque-là éliminés dans plusieurs contrées du pays, selon le Premier ministre. Toutefois, l'autorisation de vente est accordée aux marchands de fruits et légumes qui utilisent leurs camionnettes pour peu que des endroits aménagés soient dégagés par les APC en attendant leur installation dans des marchés couverts. Durant les 9 premiers mois de l'année en cours, les directions régionales du commerce ont effectué quelque 768 000 interventions et enregistré quelque 143 000 infractions à l'échelle nationale. Par ailleurs, Mustapha Benbada a avoué que la réglementation dans certains créneaux d'activité nécessitait une mise à niveau. C'est le cas des dispositions de la loi sur les additifs alimentaires qui date de 1992, un texte vieux de 20 ans ! Or, le monde de l'industrie des boissons a connu un développement technologique permanent. Certains producteurs utilisent des additifs afin d'attirer les consommateurs et pouvoir préserver leurs produits. Ces composants peuvent être cependant nocifs pour la santé et la sécurité des consommateurs. Ce qui a contraint le ministère à concevoir un nouveau décret en mai 2012. Les industriels concernés ont donc jusqu'à mai 2013 pour se conformer à ce texte. Celui-ci arrête une liste d'additifs énumérés dans le codex alimentarus et prend en compte aussi les normes européennes en la matière. B K