Corrigés à El-Eulma par un Mouloudia local qui n'a pas raté l'occasion d'accueillir un team oranais en piteux état pour glaner les trois points et soigner son goal-average, les Rouge et Blanc d'El-Hamri sont désormais certains de passer les fêtes de l'Aïd à la peu enviable position de dernier de la classe. Lanterne rouge, le Mouloudia d'Oran ne pourra, de toutes les façons, pas faire pire. Surtout avec une aussi malhabile paire dirigeante que son actuel P-DG, Larbi Abdelilah, et son DG, Hassan Kalaïdji, qui ont, non seulement, été incapables d'assurer à leur équipe professionnelle un déplacement par avion, faute de moyens financiers, mais ont en parallèle refusé de l'accompagner à El-Eulma, laissant les coéquipiers de Seddik Berradja avec comme seul accompagnateur l'inexpérimenté secrétaire général Toufik Bellahcène. Mardi soir, après que le score de la défaite face au MCEE eut fait le tour de la ville, les supporters mouloudéens ne semblaient guère surpris pour autant. Bien qu'indignés par une telle déculottée, les inconditionnels du MCO, pour la plupart d'entre eux, ne s'attendaient nullement à un exploit de leur équipe favorite. Mieux, ces Hamraoua invétérés ne croient désormais plus aux “miracles à l'oranaise", comme celui de la phase retour 2006 ou encore celui de la saison précédente, lorsque l'équipe avait réussi exceptionnellement à se maintenir parmi l'élite. Les plus optimistes diront que le championnat n'est qu'à son huitième acte et qu'il reste encore vingt-deux journées à disputer, mais c'est surtout cet air de déjà-vu qui inquiète le plus au MCO, en particulier avec ce scénario catastrophe qui commence à prendre forme par la faute des agissements et conspirations de ces incorrigibles et insatiables marionnettistes de l'ombre. Observateur averti et spectateur attentif, samedi dernier, lorsque le tout-Zabana Stadium commençait à tancer vulgairement les actuels dirigeants à l'origine de ce massacre, l'ancien et si expérimenté patron de la bâtisse asémiste, Larbi Oumâamar, lâchera d'ailleurs une phrase lourde de sens et de signification. “Ils sont en train de commettre un crime ! C'est vraiment criminel de réduire à un tel statut ce grand club, devant un si nombreux et passionné public et dans un si beau stade !", pestera un Oumâamar indigné et profondément touché par ce qu'enduraient les supporters du Mouloudia d'Oran dans les ultimes instants de la défaite at-home face à l'Entente de Sétif. Et si, de par son statut de personnage connu et respecté de la place sportive oranaise mais aussi par diplomatie, Larbi Oumâamar a préféré employer le si usité pronom personnel “ils" pour évoquer ceux qui sont en train de couler le MCO, les supporters mouloudéens et l'opinion publique locale ne connaissent que trop bien les “raisons" de leur malheur qu'il faudra, tôt ou tard, corriger... R B