Ce parlementaire, qui vient d'être chargé par le Premier ministre, Cameron, de promouvoir les relations économiques et commerciales avec notre pays, estime que la Grande-Bretagne dispose de compétences et d'une expertise uniques, qui lui permettent de trouver sa place en Algérie. Lord Richard Risby prend sa mission à coeur. Dans quelques semaines, il visitera l'Algérie où il est chargé de renforcer la présence économique britannique. “L'Algérie et le Royaume-Uni ne sont pas proches historiquement, mais il y a maintenant une réelle volonté de travailler ensemble étroitement et de manière constructive. Notre objectif est de bâtir un partenariat global avec l'Algérie", assure ce représentant de la Chambre des lords, qui vient d'être désigné par le Premier ministre, David Cameron, en qualité de représentant commercial et économique pour l'Algérie. Six autres de ses collègues parlementaires ont été nommés à des postes similaires dans des pays émergents d'Asie et d'Amérique latine. Cette opération, qualifiée de “croisade commerciale", vise à revitaliser l'économie britannique, en crise depuis quelques années et à placer ses compagnies sur des marchés captivants. Sur ce plan, l'Algérie ne manque pas d'attraits. Financièrement, elle se distingue par une aisance qui fait courir les étrangers. Dans cette compétition, le Royaume-Uni fait valoir ses propres atouts. “La Grande-Bretagne a des compétences uniques et son expertise particulière à travers un certain nombre de domaines", soutient Lord Risby. Il y a une année, il publiait dans un bulletin du Parti conservateur un article qu'il avait intitulé : “L'Algérie, notre surprenante nouvelle amie". Ce texte est intervenu à la suite de son premier voyage en Algérie dans le cadre d'une mission parlementaire et rendait compte de ses bonnes impressions sur le pays où il a décelé un profond désir de rapprochement avec la Grande-Bretagne. Durant son séjour, il a également remarqué que l'Algérie était un immense chantier où l'Etat dépensait des montants colossaux en travaux d'équipements et d'infrastructures mais où la part du gâteau attribué aux compagnies de son pays demeure dérisoire. “En dépit de l'implantation de certaines entreprises britanniques et de leur réussite là-bas, nous traînons encore loin derrière nos concurrents européens", avait-il observé. Aujourd'hui encore, il pense que la présence économique du Royaume-Uni dans le pays doit être plus conséquente. “J'espère que le moment venu, beaucoup d'autres entreprises britanniques s'y installeront", dit le parlementaire. Afin d'atteindre un tel objectif, il estime que “plus de travail doit être fait" pour placer les compagnies britanniques sur le marché algérien. Une partie de cette tâche est accomplie, selon lui, par l'ambassade britannique à Alger en charge d'organiser des voyages d'affaires. “D'autres visites ministérielles sont envisagées dans l'avenir", apprend Lord Risby. Lui-même prépare activement son déplacement en Algérie. À la question de savoir si ce ballet diplomatique sera couronné dans un proche avenir par un séjour de David Cameron, le parlementaire s'abstient de donner une quelconque réponse. Il se contente d'affirmer que, pour sa part, il prévoit d'accomplir des allers-retours réguliers dans le pays dans la perspective de familiariser les opérateurs britanniques avec les opportunités d'affaires en Algérie. C'est dans ce cadre qu'il entend mener sa mission. “Il y a du travail à faire pour atteindre cet objectif", fait savoir le Lord. S. L.-K.