L'organisation Reporters sans frontières (RSF) a condamné, hier, les frappes qui ont touché plusieurs médias à Gaza et exigé “l'arrêt immédiat de ces attaques par Israël". “Au moins neuf journalistes auraient été blessés et plusieurs médias, locaux et internationaux, empêchés d'opérer", a affirmé RSF dans un communiqué. “Des bureaux de plusieurs médias locaux et internationaux ont été touchés par la salve de missiles" tirés par Israël, a indiqué RSF, citant Sky News Arabia, les chaînes de télévision allemande ARD et arabe MBC, Abu Dhabi TV, Al-Arabiya, Reuters, Russia Today et l'agence de presse Ma'an. “Ces attaques constituent une obstruction à la liberté de l'information", a déclaré Christophe Deloire, directeur général de l'organisation, cité dans le communiqué. “Même si les médias visés sont proches du Hamas, cela ne légitime en rien ces attaques", a-t-il poursuivi. RSF demande qu'“une enquête claire soit menée sur les circonstances de ce raid aérien". “Nous rappelons aux autorités israéliennes que les médias disposent, selon le droit humanitaire, des mêmes protections que les civils et ne sauraient être considérés comme des objectifs militaires", a ajouté Christophe Deloire. La chaîne publique de télévision russe Russia Today (RT) a annoncé, hier, que le bureau à Gaza de son antenne en langue arabe avait été détruit dans la nuit par un raid israélien contre deux centres de presse. Les raids israéliens se sont poursuivis hier sur la bande de Gaza, faisant encore 23 morts, dont une majorité de femmes et d'enfants, selon les services de santé du territoire palestinien.