En grève depuis le 1er octobre dernier, les enseignants de l'Ecole nationale supérieure d'agronomie (Ensa) maintiennent la pression. La dernière assemblée générale a opté pour le durcissement par l'interpellation officielle des responsables de tutelle. Rendez-vous est pris ce matin pour un sit-in devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. “Réunis en AG, en ce 50e jour de grève, les enseignants de l'Ensa décident, pour appuyer leur mouvement de protestation concernant la réintégration de leur collègue, A. Mekliche, d'organiser un sit-in jeudi devant le siège du ministère", souligne le communiqué de la section Sess-Ensa. Cette dernière révèle que “la directrice a été poursuivie en justice pour diffamation après la publication de documents relatifs à l'affaire Mekliche sur le site de l'école". Les enseignants “demandent à leur ministère de tutelle, jusqu'à ce que justice soit rendue, de prendre les mêmes mesures conservatoires appliquées à notre collègue Mekliche (suspension de fonction, blocage de salaire et interdiction d'entrée à l'Ensa) envers la directrice de l'Ensa qui fait l'objet de poursuites judiciaires (affaire 115/12, chambre 4, tribunal d'El-Harrach)". Par ailleurs, les enseignants de l'Ensa prennent acte du dialogue sérieux et responsable entre le ministère et leurs représentants. “L'ouverture d'un tel dialogue laisse espérer un règlement du conflit dans un délai très court, et de permettre une normalisation des activités pédagogiques à l'Ensa. Cette normalisation devra être accompagnée de la levée de toutes les mesures coercitives infligées à certains enseignants." Pour rappel, l'enseignant a été accusé “d'avoir volé" et non emprunté dans les règles un semoir de l'école. Il a été innocenté par la justice à deux reprises (tribunal d'El-Harrach et cour d'Alger). M. B.