Le nouveau responsable devra en urgence s'occuper du mouvement des gynécologues-obstétriciennes, qui observent un arrêt de travail depuis bientôt deux semaines. Après un intérim qui aura duré plusieurs mois, le nouveau directeur général du CHU de Béjaïa, le professeur Danoune, a été enfin installé. La cérémonie s'est déroulée dernièrement à l'hôpital Khelil-Amrane de Béjaïa. Ses priorités : “faire d'abord un bon diagnostic" et mettre en place un service de cardiologie. Cependant, la “patate chaude" dont il devra en urgence s'occuper est le mouvement des gynécologues-obstétriciennes (Liberté du 26 novembre 2012). En effet, ces spécialistes de la clinique de Targa Ouzemour de Béjaïa observent un arrêt de travail depuis bientôt deux semaines pour y dénoncer les conditions de travail, qui s'apparenteraient à une “médecine de guerre". Ecoutons-les décrire leur travail : “Dans la clinique de Targa Ouzemour, les consultations ont lieu dans un large hall où est aménagé un espace constitué de semi-cloisons (murs bahut) sans aucune isolation phonique pouvant assurer la confidentialité des examens. Les consultations s'exercent dans un brouhaha indescriptible, où se côtoient patientes, accompagnateurs (parents ou enfants) !" S'agissant toujours des consultations, les gynécologues-obstétriciennes affirment qu'elles examinent en moyenne 25 patientes par jour pour un acte qui exige entre 15 ou 20 minutes par personne, et disposent, pour ce faire, d'une salle exiguë, mal éclairée, bruyante et sans isolation phonique pour préserver le secret de la consultation et l'intimité des patientes. Si on ajoute à cela le manque d'hygiène (pas de lavabo), de sécurité et d'équipements fixés par voie réglementaire, la boucle est bouclée. Une situation qui génère du stress d'autant, a-t-on affirmé, que les “médecins ne sont pas protégés face aux ingérences des accompagnateurs parfois excités, et les patientes se trouvent toujours en danger". En ce qui concerne la salle, appelée centre de dépistage du cancer du col de l'utérus, les spécialistes ont indiqué que bien que cette structure soit créée par arrêté ministériel, elle peut être intégrée dans cette même salle d'autant que les deux activités sont complémentaires. “Devant cette responsabilité, nous avons exigé que les consultations se déroulent dans une pièce qui respecte l'intimité des patientes et la confidentialité des examens ; il s'agit seulement de veiller à ce qu'elle soit lumineuse, aérée, d'un accès commandé par un appariteur et interdit aux tierces personnes, et qu'elle soit équipée d'un lavabo, d'un paravent et du mobilier indispensable aux examens et à la rédaction des formalités administratives". A rappeler que la secrétaire générale du CHU de Béjaïa, Mme Mouri, avait affirmé que “bientôt l'annexe de la clinique sera ouverte, et les médecins auront suffisamment de locaux ; en attendant, c'est tout ce que le CHU peut leur procurer comme moyens." M. O