CLINIQUE DE TARGA OUZEMOUR (Béjaïa) : Sept gynécologues observent un arrêt de travail On a appris que sept gynécologues femmes de la clinique de Thargua Ouzemmour à Béjaïa sont en arrêt de travail depuis une semaine. Leur mouvement spontané se veut un moyen pour exiger de la tutelle de meilleures conditions de travail. Pour ne pas être sous le coup de la loi, les sept gynécologues de la clinique ont déposé des demandes de congé de maladie, qui n'ont pas été acceptés par la direction du CHU de Béjaïa. Contactée par des confrères, la responsable du CHU de Béjaïa, Mme Mouri, a confirmé qu'un groupe de gynécologues de la dite clinique refusent de travailler arguant du fait que leurs locaux ne répondent pas aux conditions de travail dignes d'un établissement de santé publique. Mme Mouri a affirmé que “bientôt l'annexe de la clinique sera ouverte, et les médecins auront suffisamment de locaux ; en attendant c'est tout ce que le CHU peut leur procurer comme moyen." On apprend, en outre, que les sept gynécologues réclament également un centre de dépistage du col de l'utérus, une requête que rejette la responsable du CHU de Béjaïa et qu'elle justifie par le fait que “Ce centre est créé par arrêté interministériel, avec ses fonctions." La SG du CHU de Béjaïa n'a pas manqué de rappeler que la maternité de Targua Ouzemour est la “seule clinique publique de gynécologie à Béjaïa." M. O. Boumerdès : Grève générale à Thénia La ville de Thénia a été totalement paralysée hier par un mouvement de grève initié par les habitants, les commerçants, les transporteurs et les lycéens de la ville pour protester contre ce qu'ils qualifient de mauvaise gestion de leur commune. Le problème qui a enclenché ce mouvement de protestation est la mise en service de la nouvelle gare routière. En effet cette gare sise à la sortie ouest de la ville n'est pas sécurisée et n'est pas dotée de commerces. Les protestataires ont tenu un sit-in devant le siège de la daïra et ont exigé la rencontre du chef de daïra et du maire afin de répondre à leurs revendications, notamment le rétablissement de l'ancien arrêt de bus du centre-ville. Les grévistes réclament en outre l'achèvement des travaux du nouvel hôpital de 120 lits, la réouverture des ruelles barricadées par la police pour des raisons de sécurité et l'attribution de locaux commerciaux pour les propriétaires des baraques illicites éradiquées récemment par les autorités locales. Nassim Ouhib EL-AFFROUN : Un nom pour trois agrumes : “tchina" De façon générale, la jeunesse actuelle a tendance, en matière d'appellation, à ne plus faire la différence entre l'orange, la clémentine ou la mandarine (appelée “âarbiya" pour la différencier sans doute de l'espèce hybride, la clémentine, qui doit son nom au père Clément) laquelle renferme plusieurs variétés. Qu'il soit consommateur, marchand de fruits ou même né dans une exploitation agricole au milieu de vergers d'agrumes, le jeune de la Mitidja –berceau de l'agrumiculture– est, aujourd'hui, enclin à réduire les trois agrumes à une seule espèce, à un seul nom : “tchina" (orange), qui indiquerait son origine (la Chine). On ne nomme pratiquement plus aujourd'hui -mis à part quelques marchands généralement âgés, qui, pour justifier le prix de la belle orange douce reconnue à son “ombilic", tiendront à préciser que l'on est devant un cageot de “tamsons", voire même “tlamsons" pour la thomson, souvent confondue avec la washington– les variétés d'agrumes. Et ils sont rares (hormis les Blidéens pure souche, plutôt d'âge mûr) ceux qui donnent un nom au cédrat, à la lime ou à la bergamote que l'on ne trouve, de nos jours, que dans les deux principaux marchés de Blida. Pour le reste, navel, valencia, valencia late, sanguine (double fine, portugaise...) que leurs parents et grands-parents différenciaient et dont ils connaissaient les caractéristiques mais souvent aussi les exigences pour une maturité à point, eux, en ignorent tout, se contentant de trouver “h'loua" (douce) ou “qarsa" (acide) le fruit juteux que l'on met devant eux. Autres temps, autres mœurs... Fatiha Seman