Alors qu'il s'apprêtait à quitter le siège de l'assemblée populaire nationale (APN), le ministre de l'Intérieur a été violemment pris à partie, hier, par des députés du parti de Ali Benflis, qui scandaient notamment “Zerhouni assassin”. L'homme de confiance du président Abdelaziz Bouteflika, qui se dirigeait vers la sortie officielle de l'hémicycle, a dû rebrousser chemin et emprunter un autre itinéraire, avant de sortir par une porte dérobée, selon des témoins. Pourtant, peu de temps avant, le président de l'assemblée Karim Younès, a accédé à la demande de Zerhouni qui avait souhaité décaler de quelques heures la séance plénière d'aujourd'hui qui devait être consacrée au vote des amendements de la loi électorale. Ce vote qui devait avoir lieu a été reporté en raison de l'absence du quorum. Karim Younès a proposé de reporter ce vote à aujourd'hui, à neuf heures, alors que le ministre de l'Intérieur a exprimé le voeu de voir cette opération se tenir à midi.