Vous trouvez normal de vivre dangereusement et au quotidien ?! Beaucoup de jeunes vous dirons oui, conduire c'est allez vite, très vite ! Et, ils le font. J'ai eu à rencontrer beaucoup de jeunes lors de mon dernier périple de 2 600 km, en quatre jours, roulant entre 90 et 110 km/h, d'Alger, Berriane, Ghardaïa, Hassi Lefal, Ouargla, Touggourt, Biskra, Sétif-Alger. Les travaux, non signalés qui perdurent, une fois réalisés laissent à désirer, la qualité n'y est pas, le revêtement de bitume est coupé au couteau et brusquement. Les 50 derniers kilomètres avant Ouargla s'éternisent, et, c'est n'importe quoi sauf une route nationale. C'est du bricolage aux conséquences graves. Un Allemand vient de faire des tonneaux à cause de l'état de la route. Comment voudrait-on attirer des touristes avec ces routes sans signalisation, et dans un état lamentable... Si, nous Algériens nous pouvons difficilement supporter cela. Les touristes étrangers ne sont pas suicidaires. Au carrefour du village de Sidi Kellil, se trouve un cadavre de véhicule accidenté perché sur son lit de mort métallique pour rappeler qu'à ce carrefour-là, il y a eu mort due à l'excès de vitesse. Cela nous rappelle la pratique appliquée au Canada. Tout le long, la route est étroite, déformée et très dangereuse, déjà en plein jour. On, arrive enfin à Still, bizarre ce nom anglais au milieu de nulle part, alors que Still veut dire Mazal, en arabe. Les travaux sont lamentables, des petits bouts de chaussée, dont seuls les pilotes chevronnés ont le secret pour éviter les pièges. Le petit stop, m'a permis de connaître le prix de notre quotidien, il est à 20 DA. Franchement chapeau bien bas à ces routiers qui risquent leur vie quotidiennement pour acheminer les différentes marchandises pour approvisionner les chantiers et les populations des avoisinantes et les plus lointaines. Y. B. M.