À l'ouverture de la première session du conseil national du parti TAJ (Tadjamouâ Amel Al-Djazaïr), Amar Ghoul a affirmé, hier à Zéralda, que sa formation politique ne s'inscrivait nullement dans l'opposition. Loin s'en faut ! Durant son long discours, il n'a cessé de célébrer les actions et les vertus prêtées au président de la République qui a réussi, selon lui, à endiguer la violence, à préserver l'unité nationale, à rembourser la dette extérieure, à initier des projets de développement, à lancer des réformes audacieuses, à consolider la place de l'Algérie dans le concert des nations, etc. Pour Amar Ghoul, il n'y a aucun dout, “les Algériens qui n'ont de leçon à recevoir de personne doivent préserver ces acquis". Et pour corroborer cette assertion, il citera un “mystérieux" sondage qui placerait les Algériens au premier rang des “satisfaits de leurs dirigeants" avant les Français et... les Afghans. Et pour illustrer cette parfaite “communion" entre les responsables politiques algériens et leurs administrés, Amar Ghoul fera un parallèle avec les dérives que connaissent actuellement certains “pays-frères" dans le sillage du Printemps arabe. “Aussi forte soit-elle, notre voix n'a pas été entendue", regrette-t-il toutefois. Abordant les questions internationales, Amar Ghoul s'est attardé sur la cause palestinienne (qui, selon lui, connaît une évolution favorable) et sur l'affaire du Sahel qui, à le croire, serait prise en charge de “main de maître" par l'actuel locataire du palais d'El-Mouradia. Il reconnaît, toutefois, que ce dossier “brûlant" aux conséquences incalculables nécessite beaucoup de “maîtrise et d'expérience", des qualités qu'il attribue d'emblée au chef de l'Etat. S'agissant, enfin, de la situation des diplomates algériens enlevés au nord du Mali, Amar Ghoul exhortera ses militants — et à travers eux — tous les Algériens, à redoubler de “prières" pour leur libération. D'après lui, il n'y a strictement rien d'autre à faire pour le moment que d'implorer le Seigneur. Quant à l'avènement “tonitruant" de son parti sur l'échiquier politique national, Ghoul est persuadé que Taj va contribuer “à moraliser l'action politique et la vie publique". Se voulant un brin philosophe, il estimera que sa formation politique vise à créer en Algérie “un homme intègre, positif, équilibré et imprégné des valeurs nationales et universelles". Un “programme" qu'il compte mettre en œuvre grâce aux bonnes volontés que regorge, selon lui, sa formation politique. “Taj, un parti rassembleur et qui compte en son sein différentes sensibilités". Sur ce registre, il ne manquera pas de remercier certaines personnalités nationales qui ont rejoint son parti et qui étaient hier présentes dans la salle à leur tête, Habib Yousfi, président de la Confédération générale des opérateurs économiques algériens (CGOEA), présenté quasiment comme le numéro 2 de Taj. À signaler également la présence de Mohamed Saïd Naït Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), de la comédienne Bahia Rachedi, du comédien Mohamed Adjaïmi, de Salah Djenouhat, membre du secrétariat national de l'UGTA, de Mme Aïcha Barki, présidente de l'Association algérienne d'alphabétisation Iqra, de Mokhtar Kalem, figure du football algérien et actuel président du CRB, de Nacereddine Baghdadi, ancien membre du bureau fédéral de la FAF et enfin de la journaliste et sénatrice Zahia Benarous qu'on croyait du côté des redresseurs du RND et qui a finalement rejoint les rangs de Taj. M C L