Les sept syndicats autonomes constituant la CSA réitèrent leurs revendications de siéger à la tripartite, au Cnes et d'être consultés avant l'adoption du code du travail. Décidés plus que jamais à donner enfin vie à un vieux projet, les sept syndicats autonomes qui ont annoncé le 22 décembre 2012 la création de la confédération des syndicats algériens mettent les bouchées doubles. Les syndicats entament les démarches nécessaires voire légales en vue de la création officielle de la CSA. Pour ce faire, les sept membres de la confédération se sont réunis mardi au siège du SNPSP, a indiqué hier un communiqué de la CSA. À l'ordre du jour, la mise en place de la commission nationale technique chargée de préparer le dossier juridique qui sera déposé au ministère du Travail. Ceci outre “la préparation des revendications communes des fonctionnaires et travailleurs notamment avec la dégradation du pouvoir d'achat et l'inflation". Après débat, les sept membres (Snpsp, Snpssp, Snapsy, Snpepm, Unpef, Cnes, Snapest) ont pris une série de décisions. La principale consiste en la nécessité d'élargir la tripartite aux syndicats autonomes, et ce, a estimé la CSA, en raison de l'échec de la composante actuelle de la tripartite dans la résolution des problèmes des travailleurs. La confédération exige également de siéger au Conseil national économique et social (Cnes), d'impliquer les syndicats autonomes dans l'élaboration du code du travail avant son adoption ainsi que l'amélioration des conditions socioprofessionnelles et du service public. Autres revendications soulevées par la CSA : la révision de la composante du conseil d'administration du Fnpos et la réactivation de cette structure pour la construction de logements et garantir la transparence lors de la distribution, l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11 et l'actualisation du calcul des primes de zones sur la base du salaire de base de la grille indiciaire des salaires de 2007 et non de 1989. Les syndicats autonomes ont, par ailleurs, estimé que “le pouvoir a imposé un fait accompli en exécutant la nouvelle grille indiciaire sans aucune consultation, en élaborant le code du travail qui est à sa phase finale en excluant les syndicats autonomes de la tripartite". Et ceci “en dépit des nombreux engagements entrant dans le cadre des réformes du premier magistrat du pays". Il est, de ce fait, a conclu le communiqué de la CSA, nécessaire “plus qu'à un autre moment de consolider les rangs et d'unifier les efforts pour la création officielle d'une confédération des travailleurs capable de relever les défis, car n'importe quel syndicat sectoriel ne peut faire aboutir le combat pour des revendications communes de tous les travailleurs et fonctionnaires". En conclusion, les syndicats autonomes constituant la CSA ont annoncé leur soutien à tous les travailleurs et fonctionnaires dans leurs actions de protestation entre autres les travailleurs de la Poste. M B