Rien ne va plus entre le promoteur Nasri et les souscripteurs qui ont investi, avant-hier de force, les nouveaux logements situés à la nouvelle ville Ali-Mendjeli. Une huitaine de familles a été délocalisée par la force publique, avant-hier, après avoir investi des appartements vides situés dans la nouvelle ville Ali-Mendjeli, à Constantine. Quatre personnes parmi ces familles ont été conduites au commissariat où des PV d'audition leur ont été établis, les accusant d'obstruction à un agent de l'ordre public en service. Cependant, 39 autres familles occupent toujours les logements. En effet, les mis en cause ont été arrêtés lundi dernier, suite à de violents affrontements avec les agents de l'ordre lors de leur expulsion des appartements squattés la veille. Selon le témoignage d'un agent de l'ordre rencontré avant-hier sur les lieux, “les 47 familles ont été sommées de quitter les appartements squattés" et non pas les locaux commerciaux comme il est stipulé dans l'intitulé de la plainte déposée par le promoteur en question. Ces familles font partie d'une quarantaine de souscripteurs dans le cadre d'un projet de 700 logements sociaux participatifs (LSP), à la nouvelle ville Ali-Mendjeli. Ces souscripteurs sont entrés en conflit avec le promoteur Nasri qu'ils accusent de “non-respect de la loi et de l'engagement signé en 2005". Les souscripteurs, qui ont engagé plusieurs actions en justice à partir de 2006 contre le promoteur en question, au motif de réévaluation des prix des logements sur lequel les deux parties se sont mises d'accord, disent avoir eu gain de cause par la justice en 2010, mais affirment que le promoteur aurait refusé l'exécution de la décision du tribunal. Concernant ce point, l'attaché de presse du promoteur Nasri nous a affirmé que “dans la décision en question, il s'agit de vente sur plan, alors que les appartements sont achevés". Notons que lors du dépôt de plainte par les souscripteurs, le projet était encore en chantier. Pour rappel, le contrat qui lie les souscripteurs au projet de 700 logements, réalisés au profit du secteur de l'éducation, arrêtait le montant de l'appartement à 1 630 000 DA, mais quelques mois après le lancement du chantier, le promoteur a exigé une somme de 500 000 DA supplémentaire, ce qui a provoqué le courroux des souscripteurs. Mais le promoteur, pour sa part, rejette ces accusations. “Le prix du logement n'a jamais fait l'objet d'augmentation, puisqu'il a été fixé à 250 millions de centimes après l'achèvement des travaux", nous a précisé l'attaché de presse du promoteur en question. Tout en ajoutant que le promoteur leur a proposé de les inscrire dans un autre projet. Notons que la livraison de ce projet qui a démarré en 2005 devait s'effectuer durant le 4e trimestre 2007. Hamed BENSAIFI / Ines BOUKHALFA