De mercredi à vendredi passés, le chef-lieu de la wilaya de Laghouat a été le théâtre de violentes émeutes qui ont opposé des jeunes chômeurs, dont des universitaires, aux forces de l'ordre. Les heurts ont trouvé leur prolongement dans plusieurs quartiers populaires, notamment à Chettit, Essadiqya et Ksar Bezaïm. Selon un communiqué de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (Laddh), section de Laghouat, dont une copie a été remise à Liberté, “les affrontements ont éclaté juste après la prière du vendredi. Les jeunes se sont rassemblés pour manifester leur soutien aux chômeurs arrêtés mercredi". Pour disperser les manifestants, en plus des gaz lacrymogènes, “les agents de la police ont usé de balles en caoutchouc", selon la même source. Les violents heurts se sont soldés, croit-on savoir, par des blessés dans les deux camps. Par ailleurs, les blessés parmi les émeutiers refusent d'êtres transférés à l'hôpital par crainte d'être fichés par les services de sécurité, nous indiquent-on. Il faut dire que tout a commencé mercredi passé, lors d'une manifestation devant l'agence locale de l'Anem, au chef-lieu de la wilaya de Laghouat, quand la police a arrêté plusieurs jeunes chômeurs émeutiers dont quelque 17 d'entre eux ont été présentés le lendemain, jeudi, devant le parquet de la République. Alors que les signes de tension demeurent toujours dans la ville, un calme précaire y est revenu hier dans la matinée. B A