Seize délégués feront partie de ce collectif, qui prendra langue avec Ahmed Ouyahia, le 18 janvier prochain. Un conclave de l'aile dialoguiste de la CICB s'est tenu, à Amizour, dans la nuit de mardi, pour désigner les membres qui feront partie de la délégation qui prendra langue, le 18 de ce mois, avec le Chef du gouvernement dans “la perspective de la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur” et s'imprégner de l'application effective du protocole d'accord sur le terrain. Durant toute la nuit, les conclavistes n'ont pu arrêter la liste des délégués qui composeront leur délégation interlocutrice. Et c'est dans une ambiance très tendue que la liste a été finalement arrêtée par consensus, hier, à 10h. C'est le délégué de l'Akfadou, Oudjedi Khellaf, qui arrachera le consensus après que ceux de la haute vallée de la Soummam, Tazmalt et Boudjellil, eurent failli en arriver aux mains contre ceux d'Amizour. “On se connaît assez entre nous et j'ai élaboré la liste des délégués à envoyer tout en tenant compte de la représentativité des communes. Je vous la propose”, a déclaré à l'assistance le délégué Oudjedi Khellaf. Ce n'est donc qu'après un travail laborieux que les conclavistes ont fini par élaborer la liste de leur délégation qu'ils communiqueront au conclave de l'Interwilayas de ce week-end à Azib-Ahmed dans la wilaya de Tizi Ouzou. Elle est composée de seize membres délégués dont certaines figures de proue du mouvement, comme Ali Gherbi, Oudjedi Farès, Khoudir Benouaret, Yazid M'hedi, Lyès Aït Mokhtar, Bezza Benmansour, etc. Les conclavistes ont également longuement débattu la prise en charge effective des cinq “incidences” du protocole d'accord du 6 janvier dernier avec le gouvernement. Dans la déclaration sanctionnant les travaux du conclave, la cicb a relevé : “La prise en charge effective des cinq incidences, comme stipulé dans le protocole d'accord, est entachée de négligences, et l'exemple le plus frappant est donné par les tergiversations de la Sonelgaz.” Les rédacteurs du document estiment : “Ce type de comportement dénote une confusion des prérogatives qui prête à une remise en question des engagements pris par les pouvoirs publics vis-à-vis du mouvement citoyen”. Les auteurs de la déclaration dénoncent “les agissements pour le moins troubles des factions politiques (…) incitant à la création de structures citoyennes factices”. Enfin, la CICB se félicite d'abord de la libération des détenus de Kherrata et déclare que sa prise de langue avec le pouvoir est “sous réserve de la prise en charge effective de la 6e incidence”. L. O.