Le département de Baba Ahmed n'est décidément pas près d'en finir avec la fronde de ses personnels. Après avoir pris part à la grève de trois jours initiée les 18, 19 et 20 février dernier par le Snapap-Felfoul, les corps communs de l'éducation nationale reviennent à la charge en solo. Et c'est en pleine période de compositions du deuxième trimestre que les corps communs, ouvriers professionnels et agents de sécurité comptent manifester encore leur colère et leur impatience. En effet, la coordination nationale des corps communs, des ouvriers professionnels et des agents de sécurité affiliée au SNTE vient de lancer un appel pour une journée de grève nationale le 6 mars prochain. Il est prévu, en parallèle, la tenue d'un sit-in national devant l'annexe du ministère de l'Education nationale au Ruisseau. La coordination explique dans un communiqué transmis hier que cette nouvelle montée au créneau a été décidée “en raison de la politique d'exclusion, de marginalisation et la création de disparité sociale adoptée par la tutelle. C'est cette politique qui nous a poussés et qui nous pousse encore à poursuivre notre mouvement de protestation jusqu'à la satisfaction de nos revendications légitimes". Les 37 coordinateurs de wilaya qui ont pris part à la réunion de la coordination nationale des corps communs, des ouvriers professionnels et des agents de sécurité ont adopté également une série de recommandations à même de booster le combat syndical et le faire aboutir. L'accent a été mis sur “la consécration des valeurs du combat syndical commun et la grande volonté pour faire face à tous les défis ainsi que la mobilisation pour la réussite de toute action de protestation éventuelle". Et ceci passe aussi par “la sensibilisation de la base sur les obligations et les droits de ces travailleurs et leur encouragement à faire entendre leurs voix pour sortir d'une vie humiliante à une vie digne et décente". Et face au mutisme des départements concernés, la contestation semble être l'unique voie pour y parvenir. Et ce n'est pas toujours le cas, sinon ces personnels auraient eu gain de cause en 2012 lorsqu'ils ont paralysé la grande majorité des établissements scolaires pendant près d'un mois, et ce, en réponse au niet catégorique de l'ex-ministre à leurs revendications. Les doléances soulevées par ces travailleurs consistent notamment en la révision des statuts particuliers, du régime indemnitaire des agents de sécurité et de prévention, prime de fin de service... Par ailleurs, la grève des fonctionnaires des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux a pris fin hier sur fond de détermination des syndicats à poursuivre leur combat et un silence total des autorités interpellées. M B