Le Syndicat algérien des paramédicaux parle d'une adhésion massive atteignant les 100% au niveau de certains hôpitaux et structures sanitaires de la capitale. “Paramédicaux paralysent les hôpitaux !" Ce slogan scandé hier à tue-tête par le personnel paramédical résume à lui seul la situation qui a prévalu hier au niveau des CHU et de toutes les structures de santé publique. Le premier jour de la grève nationale à laquelle le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a appelé a été, en effet, une totale réussite. L'adhésion du personnel paramédical à cette nouvelle démonstration de force a été, comme à l'accoutumée, très large. Le premier responsable du SAP parle d'un taux de suivi à hauteur de 90% à travers tout le territoire national. “Comme d'habitude, pour les paramédicaux, le premier jour de la grève a été largement suivi à travers tous les CHU et tous les établissements de santé du pays", nous dit Lounès Ghachi, complètement satisfait d'avoir réussi à mobiliser autant de personnel qui mettait ses cordes vocales à rude épreuve en scandant notamment : “Paramédicaux paralysent les hôpitaux !" Le premier responsable du SAP, qui a pris part au rassemblement des auxiliaires de santé publique du CHU Nafissa-Hamoud, ex-Parnet, avance “un taux de suivi de 100% dans la capitale. La paralysie est totale à Alger !" Les paramédicaux ont déserté leur poste pour des rassemblements au niveau des cours, des entrées des hôpitaux et autres structures où ils n'ont pas cessé d'interpeller les responsables de la tutelle pour la concrétisation de leurs engagements. Mais du côté du département de Ziari, c'est le silence radio. Les grévistes n'ont même pas eu droit au traditionnel petit calmant. Une attitude que les paramédicaux regrettent et dénoncent énergiquement et pour laquelle ils comptent riposter en radicalisant leur mouvement de protestation. “La tutelle ne s'est toujours pas manifestée. Ce n'est peut-être pas en pleine grève qu'elle compte le faire", nous dit Lounès Ghachi à la question de savoir si le département de la Santé a fini par donner signe de vie. Et d'avertir que si le département de Ziari persiste dans son mutisme, le syndicat envisage de passer à la vitesse supérieure. “Nous allons opter pour une grève nationale illimitée pour faire valoir nos revendications." Le premier responsable du SAP citera notamment l'application du statut particulier de cette corporation. “Nous demandons l'application d'un décret qui existe déjà. C'est chose facile !" M B