La menace de grève, annoncée au début du mois de mars en cours par le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), n'a pas inquiété outre mesure le département de Ziari. Et pour preuve, le mutisme total affiché par le ministère de la Santé face à cette nouvelle montée de fièvre du personnel paramédical. Une attitude qui a poussé, une fois de plus, le syndicat à passer à l'acte et à sensibiliser ses troupes pour la réussite du débrayage national de trois jours que le personnel entame aujourd'hui. “La tutelle n'a donné aucune suite à notre préavis de grève. Il n'y a eu rien de concret depuis l'annonce de la date du débrayage de trois jours, les 18, 19 et 20 mars", nous confie le premier responsable du SAP. Et de révéler que, par conséquent, l'action de protestation, à savoir le débrayage de trois jours, est maintenue et aura bel et bien lieu à travers tout le territoire national. Les hôpitaux et toutes les structures de santé publique seront donc paralysés à compter d'aujourd'hui et jusqu'au 20 mars. Le syndicat estime que les revendications ne sont toujours pas satisfaites. “Seule la revendication relative à la prime de contagion est toujours en discussion. Le reste, nous n'avons eu rien de concret", nous dit Lounès Ghachi. Lors de sa dernière session extraordinaire, le conseil national du SAP a dénoncé “la fuite en avant de la tutelle et l'a exhortée à répondre favorablement à ses doléances." M B