Résumé : Azad recevait beaucoup de patients dans son cabinet, mais savait organiser ses journées. Ce qu'il voulait, c'était de pouvoir répondre favorablement aux attentes de ces gens qui venaient le consulter. Le week-end arrive, et Azad va recevoir sa famille à dîner. Pour cela, il passe de longues heures au marché, avant de songer à cuisiner. Il épluche des légumes, met un poulet au four, découpe des pommes de terre en rondelles, et prépare une soupe et des hors-d'œuvre. Pour terminer, il confectionne une tarte au citron. Enfin, il dresse la table dans le salon et met de la musique. Il était déjà 20h, et ses invités n'allaient pas tarder à arriver La sonnerie de l'interphone lui donne raison. Il actionne le bouton de l'ouverture magnétique du portail, et ouvrit la porte de son appartement. Deux minutes plus tard, l'ascenseur s'arrête à son niveau. Katia sort la première, et vient l'embrasser en lui tendant un grande gerbe de fleurs. Sa marâtre la suit et remet à Azad une grande boîte en carton qui devait contenir des gâteaux. Son père lui donne une tape dans le dos et le pousse devant lui : - Alors fiston, tu nous fais découvrir ta caverne ? Il sourit et invite son père d'un geste : - Avec plaisir père. Zahia tint à visiter chaque coin de l'appartement. Elle apprécia hautement le décor et l'agencement des meubles. - On voit que tu as vécu ailleurs. Tu as des goûts sûrs et précis. - Katia m'a aidé à choisir les meubles et la vaisselle. - Ma fille n'est pas encore experte en la matière, c'est toi qui as dû faire le gros boulot. - Je n'ai fait que suivre mon intuition. - C'est vraiment confortable et bien agencé. N'est-ce pas Tahar ? Tahar hoche la tête : - Pour un célibataire, c'est un coup de maître. Azad fait un clin d'œil à sa sœur qui passait devant lui, et lui chuchote à l'oreille : - Attends qu'elle goûte à ma cuisine. Katia sourit : - Cela sent déjà bon. J'ai l'eau à la bouche. Que nous as-tu donc concocté ? - Chut... C'est une surprise. La visite de l'appartement terminée, Azad invite tout le monde à prendre place autour de la table du salon. - Je vais t'aider à servir, propose Katia. Sentant qu'il risque de la choquer, il ne refusa pas son aide. Elle dépose les plats et sert la soupe. Sa mère avale une première cuillère et s'exclame : - C'est exquis. J'ai du mal à croire que c'est toi qui as préparé cette soupe Azad. - Qui d'autre aurait pu le faire ? - Un traiteur. - Mais non maman, lance Katia d'un air catégorique, Azad cuisine lui-même. - C'est succulent. Je sens que je vais manger deux assiettes de cette soupe sans me rassasier. - Tout l'honneur est pour moi si tu apprécies ma cuisine Zahia. - On voit que l'émigration et l'éloignement t'ont forgé, lance Tahar - Dans tous les domaines père. Un silence s'installe. Katia se lève et augmente le volume de la musique. Après les hors-d'œuvre, elle découpe le poulet, et en sert de grands morceaux à ses parents, accompagnés de pomme de terre en sauce et de courgettes. Zahia est subjuguée. Elle mange et goûte à tout sans trouver à redire. A la fin du repas, Azad dépose une corbeille de fruits et la tarte au citron, avant d'aller préparer du thé. Zahia se laisse aller sur sa chaise et passe une main sur son ventre : - Je sens que je ne pourrais plus rien avaler avant une semaine. Azad s'est surpassé, c'est tout bonnement délicieux ce dîner. Katia revint avec du thé et des biscuits fourrés, qu'elle dépose sur la petite table du salon. - Qui fera la vaisselle ?, demande sa mère. - Azad. Je vais débarrasser la table. Voulez- vous changer de place et vous mettre sur le grand fauteuil ? Azad revint. Il sourit à sa sœur : - Tu es une bonne petite ménagère Katia. - Et toi un bon cuisinier. Maman est ravie. Zahia fait un geste : - J'ai mangé comme quatre. Je n'en ai vraiment pas l'habitude, surtout lorsqu'il s'agit d'une invitation. Azad vint s'asseoir auprès d'eux et leur sert le thé : - J'espère que ce ne sera pas la dernière. Je vais vous dévoiler d'autres facettes de mes dons culinaires. - Je ne m'en plaindrai sûrement pas. (À suivre) Y. H.