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Les manifestations des chômeurs se succèdent dans la région
Protestation au Sud : quelle perspective ?
Publié dans Liberté le 26 - 03 - 2013

Ce mouvement, porté par des revendications d'essence sociale, outre le risque d'être gagné par l'essoufflement faute d'aller à la négociation avec les autorités, attise aussi des convoitises de récupération politicienne.
Le mouvement de contestation des chômeurs du Sud a gagné une bataille, en obligeant le gouvernement à prendre une batterie de mesures d'urgence et, surtout, en encourageant tous les jeunes du Sud à sortir dans la rue pour exprimer leur mécontentement et dire qu'ils existent et qu'ils méritent qu'on les écoute, qu'on prenne en charge sérieusement leurs préoccupations.
Les manifestations organisées çà et là, et - pour une fois - tolérées par les autorités locales, ont fait tache d'huile et gagnent la majorité des villes du Sud. Mais la multiplication de ces manifestations risque de banaliser ce mouvement de contestation et le vider de sa substance.
Le capital sympathie, acquis par les animateurs de ce mouvement, risque de s'effriter au fil des jours, laissant place à un sentiment de déjà-vu, pour ne pas dire de lassitude, auprès de l'opinion publique. Une manifestation, un sit-in, une marche sont des moyens de pression, en perspective de négociations, et ne peuvent, en aucun cas, devenir une fin en soi. Les animateurs du mouvement de protestation affirment vouloir maintenir la pression sur le gouvernement, à travers ces manifestations, jusqu'à ce que des négociations avec les représentants des chômeurs soient entamées pour parler des solutions concrètes. En fait, la Coordination nationale de défense des droits des chômeurs (CNDDC) est en train de faire un forcing pour s'imposer en tant que représentant des jeunes chômeurs et, au-delà, briser la traditionnelle représentativité locale. Il ne se passe pas un jour sans que des élus locaux ou des députés soient pointés du doigt et le mouvement de contestation remet en cause leur représentativité, tout comme celui des “notables" locaux. Un nouveau mode de représentativité locale est-il envisageable, notamment dans le Sud ? Difficile de l'imaginer en l'état actuel des choses, même si les jeunes chômeurs sont en train de faire bousculer les bonnes vieilles habitudes.
Cependant, ce mouvement de contestation attise toutes les convoitises. Des partis politiques, des organisations de défense des droits de l'Homme et même des terroristes veulent prendre le train en marche, espérant bouleverser l'ordre établi. Toutes les causes seraient bonnes à épouser, pourvu que cela fasse de l'effet, pensent-ils.
Les représentants des chômeurs, tout en clamant que leur mouvement est apolitique, ne cachent pas leurs craintes de se retrouver emportés par des revendications éminemment politiques au cas où la situation dégénèrerait. Eux qui peinent à se structurer, à travailler dans la légalité et qui se voient sollicités de toutes parts, auront-ils la force et la lucidité de résister aux chants de sirènes ? Sauront-ils garder leur autonomie par rapport aux représentations légales, que ce soit les partis politiques ou les organisations dites de la société civile ? Rien n'est tranché pour le moment. Ce qui est sûr, en revanche, c'est que les représentants des chômeurs ont tout fait pour rassurer l'opinion publique quant à leur attachement à l'unité nationale et leur discours concernant la priorité des emplois aux enfants de la région est en train d'évoluer positivement, de façon à lever toutes les équivoques. Car, le chômage ne touche pas uniquement une région du pays particulièrement et la solution à ce problème passe par une stratégie économique portée sur l'investissement productif, seul véritable créateur d'emplois. Le contraire, tout le contraire, est populisme et poudre aux yeux. Le déséquilibre régional existe bel et bien, pas seulement entre wilayas, mais aussi entre communes d'une même wilaya, comme il est vrai que certaines régions sont plus gâtées que d'autres en matière de richesses naturelles et d'opportunités d'investissements. Mais force est de reconnaître que les sommes colossales déboursées par l'Etat pour le développement des wilayas, notamment celles du Sud, n'ont pas servi à grand-chose, sinon à titiller l'ego de certains notables locaux. Sinon, comment expliquer que des aéroports, des stades et autres piscines olympiques, des hôpitaux, des centres universitaires soient réalisés à coups de milliards, sans qu'ils servent réellement ? Sur un plan comptable, l'Etat a déboursé des sommes colossales dans les différents programmes, spéciaux ou ordinaires, mais sur un plan concret, cet argent n'aura pas servi à changer la triste réalité. L'expression du mécontentement des chômeurs du Sud est venue rappeler cette triste réalité au gouvernement. Ce dernier, paniqué par les risques d'une explosion sociale incontrôlée, a réagi dans la précipitation, en décidant des mesures en faveur des jeunes du Sud. Maintenant que les choses semblent se normaliser, il serait plus indiqué que le gouvernement prenne le temps d'écouter et de discuter avec les chômeurs et de prendre en charge sérieusement ce dossier.
A. B.


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