Le programme d'investissements publics 2010-2014 auquel sont consacrés 286 milliards USD de budget laisse entrevoir dès lors de nombreuses opportunités pour le partenariat public-privé. La douzième édition du Symposium international du MDI Business School, qui se tiendra les 26 et 27 mai 2013 à l'hôtel El-Aurassi d'Alger, planchera sur la question du partenariat public-privé (PPP). MDI Business School se donne précisément pour objectif, à travers l'organisation de ce Symposium international, d'analyser les choix judicieux à opérer à moyen et long terme en matière de PPP dans une perspective de développement durable de l'Etat, des collectivités territoriales et des entreprises privées en charge des commandes publiques. “Ce symposium offre l'opportunité d'enrichir nos acquis et nos expériences en matière de concessions publiques et de marquer certaines ruptures nécessaires d'avec nos a priori afin de contribuer à la réussite d'un des défis les plus significatifs du partage des compétences et des fonctions économiques publiques et privées en termes d'octroi de service public à des opérateurs privés", souligne MDI Business School dans une note de présentation de la rencontre. Le 12e Symposium international 2013 donne la parole, au sein de panels thématiques, aux meilleurs experts internationaux pour aborder ces sujets d'actualité et accorde des espaces d'échange sous forme de tables rondes sur les enjeux du PPP pour l'entreprise, les Etats ou leurs collectivités territoriales par la rencontre de milieux professionnels, institutionnels et académiques compétents. Le partenariat public-privé, indique MDI Business School, “est en plein essor, mais questionne toujours à la fois le fond des relations entre l'Etat, ses collectivités et les opérateurs privés, et la forme que peuvent prendre ces relations contractuelles." Aujourd'hui, d'ailleurs, même les Nations unies, le FMI, la Banque mondiale, l'OCDE et la Banque européenne d'investissement encouragent ces formules en raison de l'état des finances publiques ou des carences d'expertises disponibles de la puissance publique. Un certain nombre de projets publics aurait intérêt à être réalisé sous la forme de PPP où le concessionnaire se charge de concevoir, de financer, de construire, d'exploiter, de maintenir et de transférer une infrastructure après une période donnée. Rien que dans le secteur de la distribution d'eau, entre 1991 et 2007, la population urbaine desservie par des opérateurs privés dans les pays en développement a connu une augmentation régulière, passant de 6 millions à 160 millions. “Cependant, malgré un certain succès, cet outil est aujourd'hui à la croisée des chemins, au cœur d'une controverse sérieuse entre bilan contrasté et utilité reconnue", constate MDI Business School. C'est cette controverse que tente de traiter le 12e Symposium international 2013, par des réflexions croisées sur l'opportunité de ces outils de gestion à l'heure où manquent cruellement les moyens et les compétences publics de réalisation des grands ouvrages indispensables au développement et à la croissance. En Algérie, relève-t-on, les premiers PPP concernent le management des services publics d'eau et d'assainissement (Seaal-Suez Environnement, Seor Oran, Seaco Constantine), mais aussi ensuite le management de l'aéroport d'Alger (avec ADP), la gestion du métro d'Alger (avec la RATP), ou encore la gestion hôtelière (Groupe Accor/Onat). Ces PPP concernent d'abord des fondamentaux collectifs destinés à l'amélioration de la qualité de vie et ont été menés parfois bien avant l'adoption d'une législation spéciale. Ils se sont avérés aussi bien plus structurants par la suite en raison de transferts d'expertise “ensemblière" aux services publics. Le programme d'investissements publics 2010-2014 auquel sont consacrés 286 milliards USD de budget laisse entrevoir dès lors de nombreuses opportunités de PPP. Le partenariat public-privé peut être élargi au secteur industriel. Le président du Forum des chefs d'entreprise a indiqué, récemment, que des rencontres professionnelles entre les Sociétés de gestion des participations de l'Etat et des représentants des entreprises privées seront organisées très prochainement pour relancer les activités des entreprises fermées. L'objectif de ces rencontres est de créer un partenariat public-privé pour la relance des activités de ces entreprises publiques à l'arrêt depuis plus d'une décennie, a-t-il expliqué. M R