Résumé : Surprise par Azad alors qu'elle était montée dans le véhicule d'un homme bien plus âgé qu'elle, Katia avoue à son frère que sa relation galante est due au fait qu'elle recherchait un peu d'affection. Elle se sentait si délaissée et si seule. Azad comprend que sa sœur n'a pas pu s'empêcher de chercher, au prix de son honneur, un peu d'affection chez autrui. Il se tut... Son cœur battait la chamade. Il aurait voulu donner une sacrée correction à ce salopard. Dommage qu'il n'avait pu le suivre... - Tu connais son adresse ? - Non. Il m'a dit qu'il habitait en ville. Il possède beaucoup de biens. C'est un grand commerçant. - En quoi ? Elle comprit l'insinuation et rabaisse les yeux en se remettant à pleurer de plus belle. - Cesse donc de chialer et donne-moi ses coordonnées. Elle hausse les épaules : - Je ne connais rien de lui. Il m'appelle de temps à autre... Il m'appelle pour me prévenir qu'il va venir m'attendre devant le lycée, parfois un peu plus loin. - Tu as donc son numéro de téléphone. Elle secoue encore la tête : - Non... il a le mien. Il utilise toujours un appel masqué. Azad donne un coup rageur au volant : - Salaud, salaud. Tu vois Katia, tu vois où pouvait te mener ta naïveté. On ne doit jamais donner son numéro de téléphone à un étranger. On pourrait te faire chanter ou te menacer, tu serais tombée dans un piège sans fond. Il eut soudain pitié d'elle : - Cesse de pleurer... Je n'aime pas te voir triste. Mais avoue que je suis arrivé à temps pour te sauver des griffes de ce loup. Elle hoche la tête : - C'est vrai. Je te promets de ne plus recommencer. - C'est ce que je voulais entendre. Donne-moi ton portable. - Pourquoi ? - Ce salopard va tenter de te recontacter plus tard. Tu dois changer ton numéro. Je vais transférer tes contacts sur la cartes SIM, et détruire la puce. Nous allons en acheter tout de suite une autre. Katia fouille dans son sac et retire son portable qu'elle tendit à son frère : - Voilà, tu feras ce que tu voudras, Azad... A compter de ce jour, je te mettrais au courant de toutes mes affaires. Tu connaîtras mes relations, mes occupations, mon emploi de temps, et tout le reste. Il sourit et fait tourner le portable dans ses mains : - Ce portable est un ancien modèle, sa mémoire est très limitée. - Oui, c'est un portable de maman. Je n'ai pas beaucoup de contacts. Elle n'a donc pas jugé opportun de m'acheter un portable plus récent. Azad ouvrit le portable et retira la puce. - Nous allons tout changer en fin de compte. Il tendit la main vers le siège arrière pour prendre son cartable. Il l'ouvrit et en retira une boîte qui contenait un portable tout neuf : - Tu aimerais avoir un portable à double puce avec toutes les options requises ? Katia ouvrit les yeux tous grands : - Oh oui ! Ce portable est magnifique ! - Il est à toi. Je l'ai acheté justement pour te l'offrir. Heu... dans de meilleures circonstances bien sûr. Emue, Katia se jette à son cou : - Oh Azad... Azad..., je ne sais pas comment te remercier. Tu es tellement gentil, tellement proche de moi. - Il y a une seule manière de me remercier pour le moment. - Laquelle ? - Promets-moi de ne plus revoir ce salaud. - Promis, juré... Je ne veux plus le revoir. La manière dont il m'a éjectée de son véhicule tout à l'heure avait suffi pour me renseigner sur ses intentions. - Ah ! tu l'as compris donc ? Elle ne répondit pas et Azad introduit la puce dans le nouveau portable afin de copier les contacts, puis la retire pour la jeter par la fenêtre. - Terminé. On se débarrasse de lui à tout jamais. (À suivre) Y. H.