La France, exposée à la menace terroriste en particulier depuis le début de son intervention au Mali, a immédiatement réagi lundi aux explosions de Boston, en renforçant les patrouilles de sécurité et en appelant la vigilance. “À la suite des explosions survenues ce jour à Boston, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a demandé aux préfets et aux forces de sécurité intérieure de renforcer sans délai la présence des patrouilles dans le cadre du plan Vigipirate, en vigueur au stade rouge renforcé", a indiqué dans la soirée le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. Le stade “rouge renforcé" du plan Vigipirate était déjà en vigueur depuis le début de l'intervention militaire lancée par la France au Mali, en janvier, pour stopper une avancée des islamistes armés vers le Sud. Le stade ultime est le plan “écarlate", qui n'est donc pas déclenché, souligne-t-on au ministère, rappelant que le plan Vigipirate était “rouge" depuis 2005. “Il y a des mesures supplémentaires qui sont prises par précaution, comme les Anglais l'ont fait puisqu'ils ont, eux aussi, un très grand marathon dans quelques jours à Londres, mais sans céder évidemment ni à la panique ni à la dramatisation", a expliqué le ministre de l'Intérieur, soulignant qu'il ne connaissait pas encore “les origines des attentats" de Boston. “Il n'y a pas de menace précise concernant la France, il y a des menaces depuis plusieurs mois. Le terrorisme est un fait que nos sociétés modernes connaissent un fait global mondial, donc il faut être prudent", a-t-il dit. Evoquant également “une menace terroriste élevée depuis plusieurs années et singulièrement depuis plusieurs mois", en particulier depuis le début de l'intervention au Mali, le ministère de l'Intérieur avait également rappelé dans la nuit que des menaces étaient régulièrement proférées contre la France par des groupes djihadistes. R. I./Agences Nom Adresse email