Le spectre de la perturbation plane désormais sur la tenue des examens scolaires officiels, notamment le BEM et le bac. La menace de certains syndicats représentant divers personnels du secteur de boycotter ces épreuves se précise suite à l'échec de la rencontre avec Baba Ahmed. Comme il fallait s'y attendre, l'échec de la rencontre samedi dernier entre le ministre de l'Education nationale et les partenaires du secteur a mis le feu aux poudres. Les réactions des syndicats se suivent et n'augurent rien de bon pour les candidats aux prochains examens scolaires de l'année 2012-2013. Après avoir usé de tous les moyens de contestation, durant toute l'année, sans pour autant faire fléchir la tutelle, les syndicats tentent depuis quelques semaines de jouer la carte des examens officiels. Le SNCCOPEN (Syndicat des corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation) est allé jusqu'à prévoir des actions de protestation le jour des épreuves du BEM et du bac. Mais cette menace ne semble pas inquiéter outre mesure les pouvoirs publics qui se confinent dans leur mutisme et mettent Baba Ahmed en mauvaise posture. Comme l'avait expliqué le ministre à ses partenaires sociaux, les revendications en suspens ne dépendent pas uniquement de la tutelle mais d'autres départements tels que les finances et la DGFP qui sont les plus concernés. Sans le feu vert de ces deux institutions ou du Premier ministre, ces doléances resteront sans écho. Les syndicats l'ont certes bien compris, mais campent sur leurs positions et maintiennent la pression. Les protestations déjà annoncées ont été maintenues en réponse “à cette énième humiliation", soutient le Snapest. C'est le cas pour la grève de trois jours par semaine qui reprend ce matin dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux. “La semaine d'avertissement" s'étant écoulée, les six syndicats de la Fonction publique entament aujourd'hui “la semaine de la colère". À partir du 5 mai prochain, les syndicats lanceront un débrayage d'une semaine renouvelable et envisagent d'organiser “une marche millionnaire régionale". L'Unpef se dit “intriguée par le silence du gouvernement par rapport au débrayage du Sud comme s'il avait lieu au Tchad ou au Mali alors que des assurances sont données par Baba Ahmed". Les proviseurs et censeurs de lycée, affiliés à ce syndicat, passent à l'acte et annoncent un débrayage national d'une semaine renouvelable à partir du 12 mai prochain. D'autres actions de protestation pourraient être annoncées dans les prochains jours à l'issue des conseils nationaux que prévoient de tenir les syndicats pour débattre de l'évolution de cet échec. Le Cnapest-élargi donne le ton en soulignant qu'“il est fort probable que le conseil décide de lancer un mouvement de protestation". Le SNTE convoquera, lui aussi, son conseil pour décider de la réplique. Entre-temps, la pression monte chez les candidats aux examens. M B Nom Adresse email