Comme pour convaincre, les services du Premier ministère annoncent, dans un communiqué publié quelques minutes après la déclaration de Sellal, que le président de la République a signé dimanche un décret présidentiel instituant le 22 octobre Journée nationale de la presse. Il aura fallu un tapage médiatique, provoqué par une censure, pour que le gouvernement consente enfin à briser le black-out sur l'état de santé du président de la République. “La maladie du président de la République, Abdelaziz Bouteflika ne sera bientôt plus qu'un mauvais souvenir", a assuré, hier, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans une déclaration rendue publique en fin de journée. Et, contrairement aux affirmations de Hichem Aboud dont les deux journaux Mon journal et son pendant arabophone Djaridati ont été censurés pour avoir écrit que le Président serait dans un état comateux, provoquant une grande tempête médiatique, Abdelmalek Sellal affirme que le diagnostic vital n'a jamais été engagé. “Je voudrais rassurer nos concitoyens sur l'état de santé de M. le président de la République. Après avoir subi des examens médicaux à l'hôpital Val-de-Grâce à Paris, le président de la République, dont le pronostic vital n'a jamais été engagé et qui voit son état de santé s'améliorer de jour en jour, est tenu, sur recommandation de ses médecins, d'observer un strict repos en vue d'un total rétablissement", soutient M. Sellal. Mieux encore, au moment où les conjectures commençaient à fuser de toutes parts autour des enjeux liés à la succession de Bouteflika, au pouvoir depuis 14 ans, et aux potentiels candidats, le Premier ministre annonce que le chef de l'Etat poursuivrait sa mission. “En convalescence en France, le président de la République suit journellement les activités du gouvernement, en attendant son retour pour poursuivre sa mission au service de l'Algérie et de la nation." Comme pour convaincre, les services du Premier ministère annoncent, dans un communiqué publié quelques minutes plus tard, que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a signé dimanche (soit avant-hier) un décret présidentiel instituant le 22 octobre Journée nationale de la presse. Un décret dont on n'a fait état de la signature qu'hier seulement. Comme pour convaincre davantage ! En tout cas, pour le Premier ministère, c'est l'Algérie qui serait visée à travers les informations qualifiées de “fausses" distillées, ces derniers jours, sur l'état de santé du Président, par “certains" médias étrangers. “Nous sommes persuadés que les Algériennes et les Algériens comprendront qu'à travers la diffusion de fausses informations par certains médias étrangers concernant le président de la République, institution républicaine garante de la stabilité et de la sécurité nationales, c'est en fait l'Algérie qui est visée dans ses fondements républicains, son développement et sa sécurité." M. Sellal ne nous dit pas pourtant que ce sont les écrits d'un média algérien, dont le responsable de la publication est poursuivi par la justice, qui sont à l'origine de la tempête médiatique et ont fait sortir le gouvernement de son mutisme. Il ne dit pas non plus quand le Président sera de retour en Algérie. K K Nom Adresse email