Les mouvements de protestation se sont poursuivis hier encore, paralysant diverses prestations publiques. Les travailleurs des secteurs en ébullition depuis des semaines ne décolèrent point. Ils maintiennent la pression et menacent de durcir leur mouvement jusqu'à ce que leurs tutelles respectives répondent à leurs revendications telles qu'elles sont formulées et non comme l'imposent les pouvoirs publics. C'est le cas notamment pour les fonctionnaires du Sud qui poursuivaient hier pour la septième semaine consécutive leur mouvement de grève. Ils réclament une correspondance détaillée sur les régions et les catégories de travailleurs bénéficiaires de la prime d'excellence et l'actualisation de la prime de zone. Les travailleurs de la formation professionnelle ont, eux aussi, poursuivi leur débrayage, paralysant 75% des centres et instituts. “Ceci en dépit des intimidations et des pressions exercées par certains responsables sur les grévistes", précise le SNTFP. Le même constat a été fait par l'Union nationale des personnels de la solidarité nationale qui ont entamé, lundi, une grève de quatre jours. “Le taux de suivi national qui a atteint les 85% et 95% pour la capitale avec un pic de 98% à Tindouf dénote de la légitimité des revendications des travailleurs", estime l'union, qui dénonce la répression de l'activité syndicale. Enfin, la santé publique aura été le secteur le plus perturbé du fait que la contestation est menée par tous les personnels. Corps médical (médecins généralistes, spécialistes, pharmaciens et dentistes), paramédical, corps communs et ouvriers professionnels affiliés à divers syndicats ne décolèrent point. L'annonce de la signature des décrets relatifs à l'indemnité de garde et la prime de contagion n'a pas apaisé la tension. En grève cyclique de quatre jours renouvelables depuis le 19 mai, les corps communs réitèrent leur appel pour la révision du montant de la prime de contagion qui leur a été accordée. Ils trouvent aberrant et humiliant que les pouvoirs publics ne leur accordent que 2 500 DA sur les 8 000 DA. Pour eux, le Premier ministre devrait revoir ce montant avant la promulgation du décret y afférent sur le JO. La coordination justifie sa revendication par les nombreux cas de contamination enregistrés au milieu de ces travailleurs. M B Nom Adresse email