Toute personne âgée de 65 ans et plus, démunie et/ou sans attaches familiales ou se trouvant en situation de difficulté ou de précarité sociale, a droit à cette carte qui lui garantit d'innombrables avantages sociaux. Du nouveau pour les personnes âgées démunies ou sans ressources ! Deux ans après la promulgation de la loi relative à la protection de cette frange de la société, “la carte des personnes âgées" est enfin arrivée ! Il suffit pour toute personne âgée de 65 ans et plus, “démunie et/ou sans attaches familiales ou se trouvant en situation de difficulté ou de précarité sociale", de faire les démarches nécessaires pour se faire délivrer cette fameuse carte. En d'autres termes, seules les personnes âgées prouvant qu'elles sont réellement dans le besoin peuvent en bénéficier et non pas toutes les personnes âgées. Le ministère de la Solidarité a fixé des conditions et des modalités bien précises pour l'octroi de cette nouvelle carte. Les personnes concernées ou un représentant dûment habilité sont appelés à se rapprocher du service de l'action sociale de la commune de leur résidence avec un dossier contenant, entre autres, une demande, un extrait de naissance et une attestation de non-revenu pour les personnes âgées démunies en difficulté et/ou sans attaches familiales. Le dossier est examiné et vérifié par le même service qui le transmettra sous huitaine à la Direction de l'action sociale et de la solidarité de wilaya. Cette dernière délivre la carte, portant nom, prénom, photo, informations personnelles et le cachet de la DAS, dans un délai d'un mois. Il faut savoir que ce fameux document dont on ignore encore la couleur énumère aussi les avantages dont bénéficie tout porteur. Il s'agit, conformément au décret relatif à la protection des personnes âgées promulgué en 2010, d'une série d'avantages sociaux. Nous citerons entre autres : le droit à une aide sociale et/ou à une allocation financière, qui ne doit pas être inférieure à deux tiers (2/3) du salaire national minimum (SNMG), la gratuité des soins dans les établissements de santé publique, la gratuité ou la réduction des tarifs de transport terrestre, aérien, maritime et ferroviaire, la priorité dans les établissements et lieux assurant un service public ainsi que dans les places situées aux premiers rangs des lieux et salles où se déroulent des activités et manifestations culturelles, sportives et de loisirs. À rappeler que l'ampleur qu'a prise l'abandon des personnes âgées par leurs propres enfants dans des centres d'accueil a contraint les autorités à promulguer une loi pour protéger cette frange de la société de sa progéniture. La présidente de l'Association des personnes âgées avait révélé en 2011 que pas moins de 60% des personnes âgées étaient abandonnées ! Il y a quelques mois, la ministre de la Solidarité s'est réjouie que le phénomène d'abandon des parents n'ait pas atteint des proportions alarmantes chez nous. De deux choses l'une : soit les choses ont évolué depuis les premières statistiques et les enfants sont revenus à de meilleurs sentiments, soit Souad Bendjaballah a voulu minimiser un phénomène que ses prédécesseurs ont révélé et contre lequel ils ont lutté par un texte de loi. M B Nom Adresse email