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Mouloud Lounaouci : “il faut désintégrer l’État actuel�
Conférence-débat sur Tamazight à Bouzeguène
Publié dans Liberté le 31 - 01 - 2004

La Maison de jeunes de Bouzeguène a abrité, jeudi dernier, une conférence-débat à laquelle ont participé plusieurs spécialistes de la question amazigh.
Youcef Merahi, secrétaire général du HCA, traitant du sujet relatif aux traditions et à la modernité de la langue amazigh, pense qu’“il faut se baser sur le passé pour construire l’avenir. Tamazight doit entrer dans la modernité, non seulement en développant autant l’oral que l’écrit, mais aussi dire l’informatique. Mais modernité ne signifie pas calquer l’étranger (copier) sans tenir compte de son passé�. M. Madjid Sadeg, enseignant universitaire, se félicite de l’évolution autant de la langue que des mentalités. Les espaces linguistiques se sont élargis pour faire de tamazight un sujet d’actualité à plus large échelle.
Mouloud Lounaouci, sociolinguiste, a traité des traditions et des cultures utiles. Pour lui, “il faut se départir de cette vision passéiste de notre identité et de notre culture. Nos traditions doivent faire l’objet d’un travail de choix : garder et sauvegarder les traditions utiles (thimchret, yennayer qui encourage la solidarité ou la fonction sociale)�. “Il faut éviter la transformation d’un fait culturel utile en un fait culturel inutile — exotisme ou ethnocentrisme�. Abordant le fait langue, M. Lounaouci pense que “la communication en langue tamazight manque de concepts pour faire parvenir le message. Il faut utiliser des termes d’emprunt pour être compris d’un auditoire donné�. Et de poursuivre : “La langue n’est langue que si elle est langue de rue.�
Abordant le refus d’officialisation de la langue tamazight, à la lumière du dernier round de dialogue archs-gouvernement, M. Lounaouci s’est montré très explicite : “Le système algérien sur le projet langue fonctionne exactement comme le modèle français, un monolinguisme officiel. Contrairement à certains pays européens qui ont adopté la co-officialité (ou bi-officialité) des langues.� “On peut donc affirmer, poursuit Lounaouci, qu’il ne peut y avoir de deuxième langue officielle dans un État centralisé comme l’Algérie.� Il n’existe qu’une seule alternative, désintégrer l’État actuel. La prise du pouvoir politique, c’est la prise du pouvoir linguistique et donc disposer de l’argent pour développer tamazight.
Le dernier conférencier à prendre la parole, c’est Moussa Imarazène, directeur de l’Institut de tamazight qui a traité des emprunts de mots nécessaires à la fonction d’une langue : “L’introduction de termes amazighs doit se faire progressivement et tenir compte du fait qu’ils soient socialisés, acceptés et donc adoptés ou à l’inverse rejetés et donc ne pas en tenir compte. La socialisation des termes sous-entend l’indispensable création d’un laboratoire intra ou interdialectal. Il est temps donc de revoir beaucoup de choses, car comme beaucoup de langues disparaissent chaque année, il faut faire en sorte de prévenir ce cas, car tamazight n’est pas à l’abri d’une mort programmée.�
C. N. O.


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