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Nazim Zouiouèche, ancien PDG de Sonatrach, expert pétrolier, à Liberté, à propos de la gestion optimale des gisements
“Beaucoup reste à faire"
Publié dans Liberté le 29 - 05 - 2013

Dans cet entretien, l'expert suggère la prudence en matière d'estimations du potentiel en gaz non conventionnel du pays.
Liberté : Quel est l'état des gisements d'hydrocarbures, principalement de Hassi Messaoud et Hassi R'mel ?
Nazim Zouiouèche : D'une manière générale, les gisements d'hydrocarbures sont exploités plus ou moins correctement ; on peut assurément faire nettement mieux.
Les derniers chiffres publiés indiquent une réduction de la production plus importante que le déclin naturel.
Un screening de nos gisements d'huile en production, à l'aide des technologies les plus récentes, permettrait d'obtenir de meilleures performances.
D'autre part, les gisements de gaz cyclés nécessitent, compte tenu de la période de cyclage, de prendre les décisions stratégiques qui s'imposent. La période de cyclage n'est pas infinie.
En ce qui concerne le gisement de Hassi R'mel, une grande inconnue persiste. Si on a constaté des arrivées d'eau dans les puits, suite à une sévère chute de pression dans le gisement, conséquence du non-respect des règles de cyclage (soutirage intense pour faire face à une forte exportation), la situation deviendrait très préoccupante.
Il y a alors risque, non seulement de réduire la récupération de condensats, mais aussi de piéger de grandes quantités de gaz qui deviendraient très difficiles (très coûteuses) à produire, voire impossibles.
Il est impératif de prendre sans tarder toutes les mesures nécessaires pour réhabiliter le gisement.
Hassi Messaoud renferme environ 50 milliards de barils de pétrole. Le taux de récupération finale espéré est de l'ordre de 27%. Une amélioration de la récupération de seulement 01% équivaudrait à la découverte d'un gisement géant (500 millions de barils).
Moyennant des mesures à prendre sans tarder, un score de récupération de l'ordre de 36 à 37% ne serait pas une vue de l'esprit.
Par ailleurs, une campagne d'extinction des torches, en particulier à Hassi Messaoud, est à entreprendre au plus vite.
Il se brûle en Algérie environ 6 milliards de m3 par an (statistiques mondiales). Il ne faut pas perdre de vue que toutes les lois sur les hydrocarbures proscrivent le torchage.
D'autre part, un gros effort de réhabilitation des puits producteurs, fermés aujourd'hui pour différents problèmes techniques, est à entreprendre sans tarder.
Selon des responsables du secteur, les réserves d'hydrocarbures sont en hausse et le potentiel de gaz non conventionnel important (30 000 milliards m3 pour le gaz compact dont 10% peuvent être produits). Comment commentez-vous ces annonces ?
Au cours de la décennie qui vient de s'écouler, il y a eu beaucoup d'annonces de découvertes d'hydrocarbures.
Ne peut être qualifiée de découverte que celle qui donne lieu à une mise en production commerciale.Or, au cours de cette décennie, les mises en production concernaient des découvertes réalisées au cours de la décennie 90 (le bloc 208 par exemple).
Il y a 3 découvertes de gaz en partenariat dans le Sud-Ouest, qui attendent depuis de longues années leur démarrage.
Quelques autres mises en production enregistrées concernent des structures dans les banlieues des gisements connus ; c'est plus de l'extension que de la découverte.
Le domaine minier algérien reste sous-exploré.
En ce qui concerne le gaz de schistes, il faudrait rester en veille et procéder à tous les travaux nécessaires pour confirmer le potentiel annoncé et déterminer le pourcentage qu'il sera possible de produire, tout en trouvant les solutions pour éviter de trop détériorer l'environnement et de minimiser les quantités d'eau à utiliser.
Nous avons aussi des gisements qualifiés de “tights", c'est-à-dire très faible porosité et perméabilité. Il faudrait s'y attaquer sans plus tarder, car ce sont généralement des gisements d'huile (Ladeb Larach, Rhourde El-Baguel par exemple).
Les USA, qui travaillent actuellement pour améliorer leur production d'huile (pour devenir autosuffisants en 2020), tablent surtout sur les gisements “tights" plus encore que sur les “shale oil" (huile de schistes).
Un dernier mot...
Le secteur des hydrocarbures et Sonatrach se perdent aujourd'hui dans des problèmes de bureaucratie, de lourdeurs administratives, qui obèrent leur réactivité et leurs initiatives.
Il y a d'excellents cadres et techniciens qui ne demandent qu'à s'affirmer.
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