Le wali a, de son côté, déclaré qu'il avait demandé une commission d'enquête sur la gestion des œuvres universitaires juste après les évènements violents qui ont secoué les trois cités U de Béjaïa, le 15 mai dernier. Au deuxième jour des travaux de la session ordinaire, tenus hier, les élus de l'APW de Béjaïa se sont penchés sur l'examen de la situation du secteur des œuvres universitaires. Une situation qui a fait couler beaucoup d'encre, conséquemment aux violents évènements qui ont secoué les trois cités universitaires, 17-Octobre, 1 000-Lits et Iryahen, le 15 mai dernier. Lesquels évènements étaient marqués par l'incendie des administrations des résidences précitées, par "un groupe d'étudiants". Dans le sillage de ces évènements, pour rappel, l'intervention de la police à trois reprises s'est soldée par l'interpellation de 18 étudiants. Cinq d'entre eux ont été placés sous mandât de dépôt, le reste a été placé sous contrôle judiciaire par le parquet de Béjaïa devant lequel ont été présentés les interpellés. Les débats des élus, après la lecture des rapports du nouveau recteur et du nouveau DOU, ont été parfois houleux sur ce chapitre précis. Si les élus sont unanimes à condamner sans ambages dans leurs interventions respectives les actes de vandalisme perpétrés dans les cités universitaires, il n'en demeure pas moins qu'ils s'interrogent sur les tenants et les aboutissants de cette situation qui prévaut au sein des cités U de Béjaïa car, accuse-t-on, "il y a affaires de corruption dans la gestion des œuvres universitaires". Un élu du RND et vice-président de surcroît, M. Kerouche, est allé dans son intervention jusqu'à citer nommément les trois derniers DOU dans des affaires de corruption ainsi que des étudiants des comités de cité. Ainsi, l'assemblée a, dans sa résolution finale, demandé une commission d'enquête approfondie du ministre de l'Enseignement supérieur sur la gestion des œuvres universitaires de Béjaïa. Une demande sera adressée par l'APW au ministre de tutelle. Dans son intervention, le wali a déclaré que lui-même avait demandé à qui de droit de diligenter une commission d'enquête sur la gestion des œuvres universitaires de Béjaïa trois jours seulement après les actes de vandalisme dans les trois cités U. Plus encore, il a enfoncé le clou, affirmant qu'il avait demandé au président de l'APW la tenue d'une session extraordinaire sur la gestion des œuvres universitaires. Ceci pour répondre à ceux qui l'accusent ouvertement de complicité et de noter que l'université et les œuvres universitaires ne font partie d'aucun exécutif de wilaya avant de communiquer ses vérités sur les évènements. "Il n'y a que 0,01% d'étudiants qui sont à l'origine de ces actes de vandalisme", a-t-il soutenu, citant les prénoms de quelques étudiants, dont la majorité, a-t-il souligné, est à l'université depuis plus d'une dizaine d'années. Les demandes d'une commission d'enquête du wali et de l'APW sur la gestion passée des œuvres universitaires de Béjaïa auront-elles un écho au niveau du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ? L'avenir nous le dira. L. O Nom Adresse email