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Lies Kerrar, P-DG de Humilis Finances, à "liberté"
"Sortir d'une gestion budgétaire concentrée sur les prix des hydrocarbures"
Publié dans Liberté le 26 - 06 - 2013

Le spécialiste financier souligne, dans cet entretien, que la politique économique actuellement menée a atteint ses limites, accentuant l'inquiétude sur l'avenir du pays.
Liberté : Le gouverneur de la Banque d'Algérie (BA), dans sa note concernant les tendances monétaires et financières du premier trimestre 2013, fait un constat mitigé. Baisse en quantité et en valeur des exportations pétrolières et celle des réserves de changes. Quel sera l'impact sur l'économie du pays ?
Lies Kerrar : Ce que relève la note de la Banque d'Algérie confirme une tendance qui a été observée depuis plusieurs années par plusieurs acteurs. Le Forum des chefs d'entreprises et Nabni communiquent de façon sérieusement documentée depuis plusieurs années sur cette tendance. Quel serait l'impact sur notre économie? L'impact immédiat est plus d'ordre symbolique, car le fait que le solde de la balance des paiements diminue et que l'accumulation des réserves de change atteigne un plafond était prévisible depuis des années. Si on a une vision à court terme, il n'y a pas d'impact significatif : les 190 milliards de dollars de réserves de change représentent un peu plus de 3 ans d'importations. C'est un petit coussin.
Le sujet, c'est de savoir ce qu'on va faire de ce coussin. On peut se dire qu'on a le temps, et retarder encore les réformes dont on a besoin maintenant pour transformer notre économie rentière en une économie qui crée des richesses. On peut objectivement le faire, et on pourra encore fonctionner quelques années sans que les Algériens voient le contenu de leur panier baisser, même si en termes de création d'emploi ce modèle a atteint ses limites.
L'autre option consiste à prendre la mesure des défis que l'on a à surmonter et à entamer, dès aujourd'hui, de façon déterminée, les réformes urgentes dont on a besoin pour construire une économie capable de créer des richesses. Une grande partie des actions à entreprendre et des réformes sont sur la table depuis plusieurs années : les 50 propositions du FCE, les 100 mesures à court terme de Nabni 2012 et les 50 chantiers de Nabni 2020, entre autres.
Le ministre des Finances réfute toute baisse des dépenses publiques dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour 2013. N'y a-t-il pas risque d'aggraver la situation ?
Pour ce qui est des dépenses publiques de la loi de finances complémentaire 2013 ou la loi de finances 2014, le vrai sujet n'est pas tant leur baisse ou leur augmentation à court terme. La gestion des dépenses publiques ne devrait pas dépendre de la fluctuation conjoncturelle des prix des hydrocarbures. Aujourd'hui, les perspectives dictent une nouvelle approche des politiques budgétaires. En termes de quantités d'hydrocarbures exportées, compte tenu de ce que nous savons aujourd'hui, celles-ci sont appelées à diminuer, à moins qu'il y ait des découvertes exceptionnelles. Aussi, une rente future qui viendrait de l'exploitation des gaz de schiste est une illusion. Si l'exploitation des gaz de schiste s'avérait techniquement possible, acceptable pour l'environnement et économiquement rentable, elle ne procurerait pas de rente. Elle dégagerait une marge industrielle. Mais l'éventualité de l'exploitation des gaz de schiste ne serait certainement pas une source de perpétuation de la rente. La priorité est donc de sortir d'une gestion budgétaire concentrée sur l'évolution des prix des hydrocarbures caractérisée par des réactions à l'évolution du cours du baril. Ainsi, ce qui est important maintenant c'est les réformes qui vont être engagées pour permettre à notre économie de créer des richesses.
Nos réserves de changes ont également connu une baisse. Ces placements sont-ils faits dans les meilleures conditions ?
Qu'est-ce qui s'est passé sur le niveau de nos réserves de change au premier trimestre 2013 ? Le solde de la balance des paiements, c'est-à-dire la différence entre les devises encaissées et celles déboursées, a été de 846 millions de dollars. Cela est susceptible d'augmenter nos réserves de change. Néanmoins, la valeur des réserves de change (libellées en dollars) que l'on avait à la fin du dernier trimestre 2012, a baissé d'environ 1,7 milliard de dollars : une variation d'un peu moins de 1%. Comme durant ce trimestre l'euro a baissé de 3% par rapport au dollar, il est vraisemblable que la fluctuation du cours EUR/USD explique une grande partie cette baisse de valeur. Il n'y a donc aucun nouvel élément significatif. L'effet est surtout symbolique et psychologique : après plusieurs années d'annonce d'augmentation des réserves de change, nous constatons leur baisse (relativement faible). La Banque d'Algérie ne publie pas d'informations sur le placement des réserves de change : répartition entre les devises, types de titres, échéances, rendements, etc. Ce qui est cependant déclaré c'est que la gestion des réserves de change est conservatrice et les chiffres publiés sont cohérents avec cette approche.
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