Condamnant l'escalade de la violence en Egypte, les deux principaux responsables de l'Union européenne, le Belge Herman Van Rompuy et le Portugais Jose Manuel Barroso, affirment que Bruxelles réexaminera ses relations avec les nouvelles autorités égyptiennes si le calme ne revient pas dans ce pays. Les dirigeants de l'Union européenne haussent le ton vis-à-vis de l'égypte à travers un communiqué commun d'Herman Van Rompuy et Jose Manuel Barroso, respectivement président de l'UE et celui de la Commission européenne. Les deux responsables ont averti hier le gouvernement égyptien que l'UE était prête à "réexaminer" ses relations avec ce pays si la violence ne cesse pas. Dans un long communiqué, ils affirment qu'une nouvelle escalade dans la violence pourrait avoir "des conséquences imprévisibles" pour l'égypte et la région, et estiment que la responsabilité d'un retour au calme revient à l'armée et au gouvernement. "En coopération avec ses partenaires internationaux et régionaux, l'UE va résolument poursuivre ses efforts pour promouvoir la fin de la violence, le rétablissement du dialogue politique et le retour au processus démocratique", écrivent-ils. "à cette fin, l'UE, avec ses états membres, va réexaminer urgemment dans les jours qui viennent ses relations avec l'égypte, et prendre des mesures visant à atteindre ces buts", préviennent les deux dirigeants de l'UE. Herman Van Rompuy et Jose Manuel Barroso regrettent que les efforts internationaux et les propositions destinées à relancer le dialogue aient été rejetées, et que ce soit au contraire la confrontation qui ait été choisie. "Cette voie ne peut mener au succès. Il est crucial que la violence cesse immédiatement", insistent-ils. Ils soulignent également que "les appels à la démocratie et aux libertés fondamentales venant de la population égyptienne ne peuvent pas être ignorés, et encore moins être noyés dans le sang". Poursuivant dans le même ordre d'idées, les deux responsables ajoutent que "même si tous doivent faire preuve de modération, nous soulignons la responsabilité particulière du gouvernement provisoire et de l'armée pour mettre fin aux heurts". Ils affirment aussi que "toutes les forces politiques égyptiennes doivent réaffirmer leur engagement pour l'avenir démocratique du pays et entamer un processus politique menant rapidement à la tenue d'élections et l'établissement d'un gouvernement civil". Herman Van Rompuy et Jose Manuel Barroso notent que "c'était l'engagement annoncé par le gouvernement provisoire lorsqu'il a pris le pouvoir. L'armée égyptienne doit respecter et soutenir un tel processus politique". Ils aboutissent à la conclusion que "la violence et les tueries de ces derniers jours ne peuvent être ni justifiés ni tolérés. Les droits de l'homme doivent être respectés et protégés. Les prisonniers politiques doivent être libérés". Ce communiqué a été rendu public à la veille d'une rencontre diplomatique européenne de haut niveau sur le sujet, qui devrait décider d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des 28 dans les jours qui viennent. Merzak T. /Agences Nom Adresse email