Trois cents projets ont été financés par l'Ansej au cours du premier trimestre de cette année, apprend-on auprès du directeur par intérim de l'antenne de Bouira, M. Hammal Adel. Ces projets ont permis la création de 667 emplois dans cinq secteurs d'activité principaux. Le secteur d'activité le plus dominant est celui dit des services, avec 163 projets. Et dans ce secteur, la location d'engins, matériels pour le bâtiment et les travaux publics arrive en tête avec le financement de 43 projets. En second, arrive le secteur du bâtiment et des travaux publics avec 59 projets financés, et celui de l'industrie avec 48 projets. Comble du paradoxe, c'est l'agriculture, secteur phare de la wilaya, qui n'a bénéficié que de 26 projets, et l'artisanat qui suit avec 4 projets. Pourtant, selon Farida Si Nasser, chargée de la communication au sein de l'antenne Ansej de Bouira, les journées de formation et de sensibilisation auprès des APC et des autres CFPA et annexes ont porté essentiellement sur le développement des activités réalisables et selon les spécificités de chaque commune. Toutefois, sur les 45 communes de la wilaya de Bouira, 37 ont bénéficié de projets de l'Ansej. Les huit communes déshéritées sont El-Mokrani, Hadjra Zerga, Boukram, Ridane, Taguedit, El-Hakimia, Bordj Okhriss et paradoxalement El-Hachimia, commune où est implantée l'immense zone industrielle de Sidi Khaled. L'année dernière, sur les 45 communes de la wilaya, 41 avaient bénéficié de projets de l'Ansej. Les quatre communes non couvertes étaient celles de Hadjra Zerga, Zbarbar, Taguedit et Mesdour. Les promoteurs issus de ces localités préfèrent implanter leur projet aux chefs-lieux de daïra pour des raisons, disent-ils, de sécurité et de pérennité. On apprend, par ailleurs, que depuis le 1er janvier 2013, 498 dossiers ont été déposés auprès de cette antenne. La durée maximum du traitement de chaque dossier est fixée à 30 jours avant de passer devant la commission. À ce sujet, des promoteurs rencontrés sur place avouent que parfois certaines banques ne jouent pas le jeu, et que ce sont les éléments de l'Ansej qui s'immiscent pour régler leurs problèmes et accélérer la procédure du traitement du dossier afin de débloquer les fonds nécessaires à la création de leurs microentreprises. Sur l'ensemble des projets financés, 9 femmes promoteurs ont pu créer leurs entreprises, et l'engouement de la gent féminine envers ce dispositif va crescendo. Par ailleurs, en date du 29 mai dernier, une convention a été signée entre l'université Akli-Mohand-Oulhadj et l'Ansej avec pour but de promouvoir la culture entrepreneuriale au sein de l'université. Ceci dit, cette convention permettra de mettre en œuvre un programme de formation au profit des étudiants et étudiantes qui pourront ainsi disposer de qualifications professionnelles en vue de la création et de la gestion d'entreprise. Cela étant, il est mentionné dans cette convention la création d'une banque de projets intégrant notamment les mémoires des étudiants en fin de cycle et les travaux réalisés par les laboratoires de recherche de l'université pouvant déboucher sur la création d'activités économiques. Il est utile de rappeler qu'il est désormais possible aux étudiants et aux chercheurs de se faire accompagner par l'Ansej afin de concrétiser leurs projets d'investissement. Actuellement, selon M. Hammal Adel, l'Ansej vient de solliciter l'ensemble des APC pour établir une cartographie des activités à l'échelle de la wilaya. Interrogé sur le nombre de dossiers en contentieux, notre interlocuteur révélera que 58 dossiers font l'objet d'une procédure de recouvrement par voie de justice et que 13 ont déjà été réglés. Hafidh Bessaoudi Nom Adresse email