Pour le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls, plus de 130 Français combattraient actuellement en Syrie aux côtés des rebelles. Un engagement bien plus fort que sur d'autres terrains comme l'Afghanistan, l'Irak ou tout récemment le Nord Mali. Détaillant son annonce, le ministre de la sécurité du gouvernement socialiste a précisé qu'une cinquantaine de djihadistes français sont revenus en France et qu'une quarantaine essaye de rejoindre la bonne centaine de terroristes opérationnels en Syrie. Des précisions fournis, selon lui, par les services de renseignement français. La DGSE lui a même tracé le portrait robot du djihadiste français : un jeune au parcours de délinquant converti à l'Islam radical. Et ce sont ceux qui reviennent de Syrie qui inquiètent au plus haut point Manuel Vals pour qui ils représentent une sorte d'école pour d'autres potentiels djihadistes. En outre, si le phénomène de départ en Syrie, sans commune mesure avec le nombre de Français qui avaient pu se rendre ailleurs, c'est parce pour les candidats au djihad français, qu'ils soient de souche ou d'origine musulmane, la Syrie se situe à une distance plus accessible que les terrains asiatiques et moins hostile que les terrains africains. Beaucoup profitent de la liberté de circulation dans l'espace Schengen jusqu'en Grèce ou en Bulgarie pour rejoindre la Turquie. Sans oublier ceux qui passent par le Liban ou par la Jordanie. Le ministre s'est cependant gardé de retomber à bras raccourci sur ses barbouzes dont il avait dénoncé l'incapacité à détecter un terroriste potentiel figurant déjà dans leurs dossiers pour avoir, entre autres, séjourné au Pakistan et d'autres théâtres djihadistes, après l'affaire Mohamed Merah qui n'a toujours pas livré ses secrets. Depuis, les autorités de sécurité jurent redoubler de vigilance : début septembre, 5 Français ont été arrêtés après le braquage d'un restaurant Quick des Yvelines, dont le butin était, selon eux, destiné à financer des départs pour la Syrie. D.B. Nom Adresse email