À quelques heures du coup d'envoi du Festival d'Oran du film arabe (Fofa), qui devait avoir lieu hier à 18h au Centre des Conventions, la commissaire de la manifestation, Rabéa Moussaoui, et ses collaborateurs, le responsable de la communication, Sid-Ahmed Sahla, la responsable de la logistique, Halima Hankour, et le directeur du Centre national de la cinématographie et de l'audiovisuel (CNCA) et chargé de l'aspect technique, Abdelkrim Aït Oumeziane, ainsi que le directeur artistique du Fofa, Mounes Khammar, ont tenu, hier matin au théâtre régional Abdelkader-Alloula d'Oran, une conférence de presse, durant laquelle ils ont détaillé les grandes lignes de cette 7e édition et répondu aux questions de la presse nationale et internationale. Rabéa Moussaoui a tenu à rappeler, en préambule, que le Festival d'Oran du film arabe est "le festival de l'Algérie, festival d'Oran, et le festival de tous", tout en insistant sur "la crédibilité" dont jouit le Fofa. "Ce Festival est la rencontre de tous les Arabes", a souligné Mme Moussaoui, qui a insisté, en outre, sur l'exigence de qualité et sur la sélection rigoureuse à laquelle a procédé le comité de sélection qui a eu à choisir entre 200 films. La commissaire du festival a également fait part de la nouveauté de cette édition qui se concrétise en un village appelé "Diwan Bouguermouh", qui sera un lieu de rencontres, de débats et de conférences entre les festivaliers. L'autre nouveauté de cette édition est le Prix de la presse, qui sera attribué par un jury composé de journalistes. Halima Hankour a annoncé que les projections au niveau de la salle Maghreb se feraient en numérique, DCP (Digital Cinema Package), et ce, à la suite de la location d'un matériel. Pour sa part, Mounes Khammar a évoqué le choix des jurys dans les différentes sections, soutenant que "c'est un jury diversifié", parce que ses membres sont des artistes qui évoluent dans différents domaines de l'art. Le directeur artistique est également revenu sur le choix du festival de mettre en avant "la nouvelle vague du cinéma arabe", en signalant que la situation politique dans la région a rendu difficile la tâche de l'organisation. Par exemple, les organisateurs du Fofa avaient annoncé la venue de Hatem Ali, mais celui-ci n'a pu effectuer le déplacement en raison de ce qui se passe actuellement en Syrie, alors il a été remplacé par Nader El Qana. Mounes Khammar relèvera aussi que "durant la décennie noire, nous avons été isolés, mais nous ne le ferons pas avec les autres. Il n'y a aucune considération politique dans le choix des films. Notre intérêt a porté sur la créativité des artistes". Concernant le film d'ouverture, Une si jeune paix de Jacques Charby, M. Khammar a déclaré que c'est une manière pour le festival de "monter un trésor du cinéma algérien", d'autant que la plupart des Algériens, et notamment les jeunes, n'ont encore jamais vu ce film. Par ailleurs, une belle sélection de films dans les différentes sections de la compétition est proposée lors de cette 7e édition (14 longs métrages, 18 courts métrages et 6 documentaires). Concernant la compétition, l'Algérie est représentée avec deux longs métrages : C'est dans la boîte de Djamil Beloucif et Jours de cendre d'Amar Sifodil ; quatre courts métrages : Les Jours d'avant de Karim Moussaoui, Iminig de Menad Mbarek, Square Port Saïd de Faouzi Boudjemaï et Gandoura blanche d'Akram Zeghba ; un documentaire : Chantier A de Tarek Sami. Des hommages, un panorama du film algérien, trois ateliers de formation, dont un destiné aux enfants entre 10 et 14 ans, et des conférences sont également au programme du Fofa, qui se tiendra jusqu'au 30 septembre. S. K. Nom Adresse email