Le long-métrage «Sortir au jour» de la réalisatrice égyptienne Hala Lotfy et le court-métrage «L'île» (Al jazira) du cinéaste algérien Amine Sidi-Boumediène ont décroché, le Wihr d'or, au cours de la soirée de clôture du 6e FOFA, intervenue samedi dernier. «Sortir au jour» de Hala Lotfy qui traite, dans un style dépouillé, de quelques aspects de la vie quotidienne en Egypte, raconte l'histoire de deux femmes qui prennent soin d'un homme malade. Celles qui ont pleinement apprécié leur corps ne peuvent pas êtres soumises... «L'Ile» ou «Al Jazira» de Amine Sidi-Boumediène, quant à lui, relate l'histoire d'un homme qui s'est trouvé exilé sur une île dans des conditions pénibles. De retour à la ville, avec toutes les transformations que cette dernière a subies, il n'arrive pas à s'orienter... La mention spéciale du jury pour cette catégorie, présidée par un jury composé de Mounes Khamar (Algérie), Bin Salah Al-Hadj (Algérie), Buthina Canaan Khoury (Palestine) et Ahmed Boughaba (Maroc) a été attribuée au court-métrage «La main gauche» du réalisateur marocain, Fadil Chouika. Le prix du meilleur scénario dans la catégorie longs-métrages est revenu au film «Le Professeur» du cinéaste tunisien Mahmoud Ben Mahmoud, tandis que le prix de la meilleure réalisation a été attribué au film «Yema» de Djamila Sahraoui. Le jury présidé par le chercheur El Hadj Miliani a décerné la mention spéciale du jury au film «Lamma Choftek» (Quand je t'ai vu) de la réalisatrice palestinienne Annemarie Jacir. Le prix de la meilleure actrice est revenu à l'Egyptienne Sawsan Badr et celui du meilleur acteur au Marocain Hicham Rostom. Le prix spécial du public, attribué selon les votes du public, est revenu au documentaire «Préhistoire de la Tunisie» du cinéaste tunisien Hamdi Ben Ahmed. Le réalisateur algérien Ahmed Ben Harat et la comédienne égyptienne, Nadia Lotfy ont, pour leur part, été honorés pour leur parcours, lors de la cérémonie de clôture animée par l'Orchestre symphonique national sous la baguette du maestro syrien Missak Backboderian. Une soirée marquée par la présence de la commissaire du festival, Rabea Moussaoui, du wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf, d'artistes et d'invités de marque. Dans une déclaration à la presse, le président de jury, El Hadj Miliani a précisé que le long-métrage «Sortir le jour» de Hala Lotfy, primé du Wihr d'Or dans la catégorie longs-métrages traite de la vie sociale du peuple égyptien et d'ajouter : «Je dirai que le film méritait d'être primé». Pour sa part, le président du jury courts-métrages, Mounes Khammar, a indiqué que le film «Al Jazira» de Amine Boumediène, relate l'histoire de l'immigration qui reste, toujours, un sujet majeur et d'actualité, reconnu mondialement. A noter que 13 longs-métrages et 14 courts-métrages nationaux et arabes étaient en lice pour cette édition qui a duré huit jours, ponctuée par des ateliers de formation au profit de jeunes cinéastes. Cette manifestation dédiée au 7e art a été organisée par le ministère de la Culture, dans le cadre du cinquantenaire de l'Indépendance.