C'est ce soir que sera donné, au Centre de conventions d'Oran, le coup d'envoi de la 7e édition du Festival d'Oran du film arabe (FOFA). Jusqu'au 30 septembre, des films seront projetés à la cinémathèque et aux salles Saâda et El Maghreb. Oran. De notre envoyé spécial
Les projections sont prévues à 10h, 14h, 16h30, 18h30 et 20h30. En compétition, 14 longs métrages, 18 courts métrages et 6 documentaires. L'Algérie est en course avec Jours de cendres de Amar Si Fodil et C'est dans la boîte de Djamel Beloucif. Pour les courts métrages, Akram Zaghba (Gandoura Blanche), Karim Moussaoui (Les jours d'avant), Embarek Menad (Iminig) et Faouzi Boudjemai (Square Port-Saïd) défendront les couleurs algériennes. «Le festival est devenu un carrefour de rencontres entre cinéastes arabes. Une amitié et une solidarité se créent, des idées sont partagées. D'année en année, le festival prend de l'ampleur. Le nombre de demandes d'artistes et de professionnels voulant participer au FOFA est en augmentation», a déclaré Rabéa Moussaoui, commissaire du festival. Selon elle, les films sélectionnés ont été réalisés en 2012 et 2013. «Pour être dans l'actualité. Nous ne faisons pas de politique. Notre intérêt est d'abord culturel. Nous cherchons tout ce qui peut apporter un plus ici ou là. Nous avons privilégié les jeunes. Il faut que les jeunes mettent la main à la pâte», a-t-elle appuyé, soulignant l'existence d'une véritable relève dans le septième art algérien. La plupart des cinéastes arabes en compétition sont de la nouvelle génération, à l'image des Egyptiennes Maggy Morgan et Nadine Khan, du Saoudien Aseel Mansour, de l'Emirati Nawaf Al Janahi, de l'Algérien Amar Si Fodil, du Jordanien Fadi Haddad et du Syrien Bassil Al Khatib. «La sélection a été bien faite. Elle a été très sévère par rapport à beaucoup de paramètres. Nous avons reçu 150 films», a appuyé Rabéa Moussaoui. Le directeur artistique du festival, le jeune cinéaste Mounes Khammar, a donné un nouveau souffle au Festival d'Oran, permettant au public de découvrir les expressions les plus contemporaines, parfois les plus osées, du cinéma fait dans la région arabe. Cette année, un village baptisé «Diwan Bouguermouh» a été créé au niveau de l'hôtel Le Méridien pour permettre des rencontres entre professionnels. L'espace, qui sera géré par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), porte le nom du cinéaste algérien Abderrahmane Bouguermouh, décédé en février 2013. «Les Arabes ont pour habitude de se retrouver dans un diwan pour discuter des problèmes, échanger des idées. Le diwan est un lieu de rencontres. Bouguermouh est un homme, un cinéma et un révolutionnaire. Nous avons voulu lui rendre hommage», a soutenu Rabéa Moussaoui. Des conférences sont prévues au Diwan Bouguermouh sur des thématiques variées, telles que les droits d'auteurs, la critique cinématographique, le financement des activités culturelles et les professions du cinéma (steadicam operator et script supervisor). Six journalistes d'Oran ont été désignés pour décerner, pour la première fois, le Prix de la presse pour le meilleur film. Le cinéaste algérien, Ahmed Rachedi, est l'invité d'honneur du festival et en même temps président du jury longs métrages. Il sera secondé par Amel Bouchoucha (Algérie), Sherif Mandour (Egypte), Karmen Lebbos (Liban) et Hatem Ali (Syrie). Le jury courts métrages sera présidé par le cinéaste tunisien Ridha Béhi alors que le critique algérien Nabil Hadji mènera le jury documentaires.