"Les Mécréants" de Mohcine Besri Projeté mercredi dernier en compétition à la salle El-Maghreb, le long métrage marocain Les Mécréants de Mohcine Besri s'intéresse à l'histoire de cinq comédiens (deux jeunes filles et trois jeunes hommes) d'une petite troupe théâtrale, qui, au bout de deux années de préparation, partent en tournée pour le présenter le fruit de leur dur labeur. Sur le chemin qui les mène vers leur première date de tournée, ils croisent sur le bord de la route trois hommes, dont l'un des trois simule une blessure. Les comédiens s'arrêtent pour porter secours au blessé, mais, en fait, tout cela n'est qu'un piège. Les trois hommes appartiennent à un groupe islamiste radical et prennent les comédiens en otages. Cependant, les choses se compliquent pour les ravisseurs qui se retrouvent coupés de leur base. Psychologiquement affaiblis, les membres de la troupe affrontent leurs ravisseurs avec des idées. Même si l'approche est intéressante et que le réalisateur a réussi à faire un film dans un huis clos (dans une maison au milieu de nulle part), le scénario manque de consistance et d'écriture. La psychologie des personnages n'est appréhendée que par des monologues interminables empruntés au théâtre, de plans serrés qui mettent l'accent sur les expressions du visage, et une caricature des différentes tendances sociales et idéologiques. "Le Charme du Papillon" de Romany Saad Romany Saad s'intéresse, dans son court métrage Le Charme du Papillon (projeté mercredi matin à la Cinémathèque), à la perte de valeurs de tolérance et du vivre-ensemble en égypte, à travers l'histoire d'une jeune fille, Salma. Salma, étudiante aux Beaux-Arts, prend part à une manifestation sur le droit des femmes ; son agresseur, qui n'a pas des idées religieuses confirmées et aucune couleur politique, l'a juste trouvée jolie et a décidé de profiter de la situation. "Bobby" de Mehdi Bersaoui Plein de bons sentiments et d'émotion, le court métrage tunisien Bobby de Mehdi Bersaoui raconte l'histoire d'une amitié très forte entre le petit Farès et un chien errant qu'il a décidé de recueillir et d'appeler Bobby. Mais le père du petit garçon, influencé par des discours religieux et idéologiques de toutes sortes, refuse d'accueillir l'animal qu'il voit presque comme une incarnation du diable. Filmé à partir du point de vue du petit garçon, Bobby est une fiction qui montre (et rappelle surtout) que la témérité et la persévérance finissent toujours par payer. Harag w Marag de Nadine Khan Dans un microcosme social, un quartier populaire égyptien, deux jeunes jouent les caïds et se disputent le cœur d'une jeune fille. C'est ainsi que commence Harag w Marag de Nadine Khan, projeté jeudi après-midi en compétition longs métrages. Avec beaucoup d'ironie et d'humour noir, la réalisatrice propose une chronique du quotidien, morne et sans relief, où un match de football dans le quartier devient l'événement de tous ses habitants. S. K. Nom Adresse email