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Il a animé sa première conférence depuis son retrait de la présidence du RCD
Sadi : "L'esprit de Novembre recommande la dissolution de la police politique"
Publié dans Liberté le 06 - 10 - 2013

"Le vrai débat n'est pas dans la participation aux prochaines élections, mais dans la réunion des conditions de la tenue d'un scrutin transparent", a-t-il déclaré pour couper court aux diverses interprétations des observateurs.
La première sortie publique de Saïd Sadi depuis son retrait de la présidence du RCD en mars 2012 risque d'être une vraie déception pour les amateurs de grandes annonces : l'ancien président du RCD n'a pas acté son retour à la tête de sa formation comme colporté par certains ni annoncé d'ores et déjà sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Mais, pour les jeunes militants du parti qui tenaient depuis jeudi à Yakourène leur université d'été, la venue du Dr Sadi a été un moment fort de communion et de retrouvailles.
C'est par des applaudissements à tout rompre que les jeunes du RCD ont accueilli l'ancien président du parti venu leur présenter une communication ayant pour intitulé "Quel avenir pour l'Algérie de Novembre et de la Soummam". à son entrée dans la salle pleine comme un œuf, Sadi a été accueilli par des "Assa Azekka, le RCD yella yella" (Aujourd'hui et demain, le RCD existe et existera). à peine a-t-il pris place dans la première rangée aux côtés de son successeur qu'il fut entouré par un essaim de militants qui pour une photo qui pour filmer.
Un élan de sympathie qui n'a pas laissé de marbre le militant endurci de la cause démocratique, qui même ayant vécu d'innombrables occasions semblables, fut visiblement saisi d'émotion. Dans son allocution d'ouverture, le maire de Yakourène s'est dit honoré d'accueillir dans sa commune "une grande figure de la scène politique nationale" qu'il n'a pas manquée de qualifier de "visionnaire" et de "l'homme des situations difficiles". "Tout le peuple algérien vous attend pour lui indiquer un chemin d'espoir (...)", a-t-il dit à l'adresse de l'ancien n°1 du parti.
Sachant que sa sortie ne manquera pas de faire l'objet d'interprétations, l'ancien président du RCD a tenu d'emblée à souligner que sa communication a été programmée depuis juin dernier. "Je sais que ça va prêter à spéculations. On est dans un pays où l'information est tout sauf la narration de la vérité", a-t-il affirmé. Il a aussi démenti tout lien entre sa sortie et celle d'Ali Benflis, comme "analysé" par un site.
Et, à première vue, Sadi donne l'impression de ne pas être très chaud à s'engager dans la bataille de la présidentielle. "Le vrai débat n'est pas dans la participation à la prochaine élection mais dans la réunion des conditions de la tenue d'un scrutin transparent", a-t-il assuré, se félicitant au passage des dernières déclarations de l'islamiste Abdallah Djaballah.
"Une congélation politique semblable à celle d'avant Novembre 54"
Direct et sans concessions, comme à son habitude, Saïd Sadi n'a pas manqué de descendre en flammes les élites politiques algériennes qui sont incapables de s'émanciper du système qui collectionne les échecs. "L'Histoire et l'organisation des institutions ont fait que la grande majorité des structures politiques et sociales, partie prenante de la rente, ne peuvent s'engager dans une alternative de changement d'un système qu'elles constituent et qui les nourrit. Nous le constatons chaque jour : quand une catégorie formule une demande ou revendique une adhésion à une démarche, elle exprime d'abord et avant tout une allégeance à un homme et ceci indépendamment de son parcours ou de ses propositions ; l'essentiel étant qu'il soit issu du sérail", a-t-il asséné. "On entend des adeptes fidèles à tel ou tel, généralement des anciens Chefs de gouvernement, on observe des vigiles scrutant les écuries comme un parieur dans une course hippique prêt à miser sur le favori, mais on ne parle plus de choix politiques", a-t-il ajouté. Et Saïd Sadi d'insister : "L'anomie et l'impensé ont colonisé la scène politique algérienne... Dans cet imbroglio, il a fallu s'adapter."
Saïd Sadi refuse catégoriquement de "se laisser entraîner dans les jeux clientélistes", c'est-à-dire à faire un quelconque choix entre le DRS ou Bouteflika qui "ont le même ADN politique". "Fondamentalement, nous sommes contre les deux." De son avis, la police politique "a présumé ses capacités à survivre seule après la chute du Mur de Berlin, elle a surdimensionné des process archaïques". "L'esprit de Novembre et de la Soummam recommande la dissolution de la police politique", a-t-il affirmé. à ses yeux, l'actuel chef de l'état n'est pas logé à meilleure enseigne et "ne vaut pas plus que le DRS". "La tentation politique actuelle de Bouteflika, c'est le modèle syrien où une minorité contrôle tous les leviers du pouvoir", analyse-t-il. Mais si le chef de l'état "joue aujourd'hui au despote", c'est parce que la police politique "a transformé le pays en cadavre politique".
La solution à l'impasse dans laquelle se trouve actuellement le pays ? La jeunesse, répond Saïd Sadi, qui est "le seul segment social à échapper à la clientélisation".
Une jeunesse qu'il a invitée à s'approprier l'esprit de Novembre et de la Soummam. Tout le long de sa communication, il n'a cessé de faire une comparaison entre l'impasse d'aujourd'hui et celle dans laquelle s'est fourvoyé le mouvement national avant Novembre 1954. "Nous sommes dans la congélation politique comme avant Novembre 54. Il faut un mouvement culturel, un choc politique, un nouvel élan politique", a-t-il dit. Pour Saïd Sadi, "Novembre et la Soummam furent une somme de ruptures".
Il a énuméré trois sortes de ruptures : politique, générationnelle et géopolitique. La jeunesse aura tout à gagner à tirer les leçons nécessaires de ce grand moment historique. "à chaque fois qu'il y a eu sursaut salutaire, la jeunesse a été derrière", a-t-il relevé. Et de conclure en s'adressant encore aux jeunes : "Le terrain est à vous."
A. C.
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