"Du cinquantenaire de l'indépendance au centenaire de la naissance : l'Algérie de Camus, une passion universelle", est le thème d'un colloque international qui aura lieu aujourd'hui et demain à l'amphithéâtre 20, au niveau de la faculté des lettres et des langues de l'université 8 Mai 1945 de Guelma. Cette rencontre scientifique est organisée par l'université de Guelma, avec le concours de la faculté des lettres et des langues et du département des lettres et de la langue française, avec la participation de l'Institut français d'Algérie. Pour la mise en place des axes de réflexion, les organisateurs ont fait appel à des universitaires et chercheurs, qui composent donc le comité scientifique, notamment Aouadi Sadek de l'université de Annaba (qui préside le comité), l'historien français Benjamin Stora, Foucault Laurent (université Paris 4), ainsi que Trabelsi Mustapha (université de Sfax-Tunisie). Les initiateurs de ce colloque ont pour objectif de "commémorer le centenaire de [la] naissance [de Camus] en lui rendant l'hommage qu'il mérite", est-il indiqué dans l'argumentaire du colloque. Et de préciser : "Il mérite, cinquante ans après l'indépendance du pays qui l'a vu naître, d'accéder à une place qui est la sienne, sans préjugés. En ce sens, le colloque est sur Camus et non sur l'Algérie." "Du cinquantenaire de l'indépendance au centenaire de la naissance : l'Algérie de Camus, une passion universelle", est un évènement qui évoquera l'aspect littéraire de l'œuvre d'Albert Camus, loin de toutes les tensions et les crispations. C'est la manière dont l'œuvre de Camus fait écho aujourd'hui, et notamment en Algérie auprès des auteurs algériens, qui intéressent les initiateurs. Les conférenciers tenteront de démontrer les liens entre la littérature de Camus et celle d'aujourd'hui, après cinquante ans d'indépendance. Les organisateurs poseront des questions en rapport avec l'actualité du moment, tout en réalisant une "lecture du présent" avec celle d'Albert Camus. "Ne serait-ce pas la sagesse aujourd'hui, de proposer de nouvelles lectures algériennes et autres de son œuvre et de mettre le présent au centre de ces lectures comme il est au centre de cette œuvre ?" s'interroge-t-on dans l'argumentaire. Et de renchérir : "Dans l'esprit de ces questions au cœur de notre actualité, il relève de la sagesse (...), que nous Algériens puissions offrir un espace d'expression, pour une expression renouvelée de l'œuvre camusienne dans sa dimension humaniste et universelle." Ces conférences qui seront animées par de nombreux universitaires proposeront une nouvelle lecture de Camus, qui devra passer par un travail "de décontextualisation et de recontextualisation". Concernant le programme, les interventions porteront sur "Camus et la Méditerranée" (par le Pr Jean Yves Guérin), "L'Algérie de Camus, une passion libertaire" (par le Dr Philippe Bouba), "Influences secrètes de la surdité dans l'œuvre de Camus ?" (par le praticien hospitalier Jean Dargon), ou encore "Le mythe camusien incarné par Yasmina Khadra ?" (par Leulmi Sara). H. M Nom Adresse email