Décidément, le problème de l'efficacité offensive refait surface à la JSK, où l'on ne comprend toujours pas les raisons d'une telle stérilité devant les buts. Et pour cause, les attaquants kabyles n'ont réussi à inscrire que trois buts lors des cinq derniers matchs disputés contre le CRB (0-1), la JSMB (1-0), l'ASO (1-1), l'ESS (1-1) et enfin le MCA (0-1). C'est dire que l'attaque kabyle piétine dangereusement depuis quelque temps et cela inquiète au plus haut point ses dirigeants et ses supporters qui, décidément, ne savent plus à quel saint se vouer. D'ailleurs, la frustration est grande au sein du club kabyle du fait que les Canaris dominent très souvent les débats, sans pour autant concrétiser leur net ascendant au tableau d'affichage, comme ce fut le cas tout récemment contre le leader du championnat, l'Entente de Sétif au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, puis le week-end passé au stade Omar-Hamadi de Bologhine contre le Mouloudia d'Alger. C'est peut-être là un motif de consolation pour le staff technique de la JSK tout comme pour les fans kabyles, qui auront constaté que l'équipe tourne plutôt bien dans l'ensemble et produit du beau jeu, notamment dans l'entrejeu, mais toute cette ébauche d'énergie donne très souvent lieu à un gâchis considérable face au but. Faut-il chercher toute cette carence offensive dans la jeunesse du nouvel effectif kabyle ou au contraire remettre en cause le profil de certains attaquants recrutés durant cet été ? Les deux thèses tiennent certainement la route, dans la mesure où cette nouvelle couvée kabyle alterne le bon et le moins bon, elle qui avait réussi l'exploit de frapper très fort en inscrivant... quatre buts à la fois lors de la premier match de la saison disputé à El-Eulma (4-3), puis contre le MCO à Tizi Ouzou (2-0), avant de renouer avec cette période de disette qu'on croyait révolue, surtout que le revenant coach Azzedine Aït Djoudi a réussi à redonner du tonus et la rage de vaincre à toute l'équipe et que le merveilleux public kabyle est revenu en masse au stade du 1er-Novembre, car ayant certainement flairé les prémices d'un vent nouveau dans l'antre mythique de la JSK. "Cette année, la JSK joue nettement mieux que ces dernières années. Elle a retrouvé un assez bon fond de jeu mais l'attaque ne carbure pas comme il faut", nous dira un supporter acharné du club et de surcroît un habitué du stade du 1er-Novembre. "La JSK aura réussi une bonne affaire avec le transfert de l'attaquant camerounais Ebossé, mais il est malheureusement esseulé en attaque, et à lui seul il ne peut pas toujours tirer son épingle du jeu. La JSK recrutera un ou deux bons attaquants durant le mercato d'hiver pour épauler justement Ebossé, qui est souvent obligé à venir chercher lui-même des ballons au milieu du terrain pour porter le danger dans le camp adverse", dira un autre fan rencontré hier au stade du 1er-Novembre. "C'est vrai que nous sommes confrontés à un véritable casse-tête chinois, car nous produisons très souvent du beau jeu, mais l'efficacité en attaque nous fait défaut. En attendant de nous renforcer durant le prochain mercato, il va falloir travailler d'arrache-pied dans les jours à venir pour améliorer notre rendement collectif et retrouver au plus vite le chemin des filets", dira Aït Djoudi, qui semble bien embarrassé par une telle situation qui a fait perdre tant de points précieux à la JSK durant ces dernières semaines. C'est dire que les supporters kabyles, qui semblent de plus en plus mobilisés derrière leur équipe, sont encore décidés à venir en masse ce samedi au stade du 1er-Novembre pour assister au match JSK-RCA, tout en espérant voir les attaquants kabyles sortir de leur léthargie et surtout de leur mutisme. M H Nom Adresse email