Le bilan des opérations des Calpiref, pour les trois premiers trimestres de l'année 2013, publié sur le site de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref), fait ressortir une évolution notable par rapport à la même période de l'année précédente. "Le dispositif semble atteindre sa vitesse de croisière", estime l'Aniref. Le bilan fait ressortir que durant les neuf premiers mois de l'exercice en cours, les différents Calpiref ont tenu 98 sessions dans 45 wilayas. Lors de ces sessions, 5 755 dossiers ont été traités. "Ce nombre est en nette progression de 50% par rapport à la même période de l'année 2012 au cours de laquelle 3 822 dossiers furent traités", relève l'Aniref. Le nombre de dossiers acceptés est de 2 499, soit un taux d'acceptation de l'ordre de 43%. Le taux de rejet (2 420 dossiers) demeure important, estimé à 42%. Ce taux "peut dénoter des situations de saturation des espaces dans certaines régions", explique l'Aniref. 836 dossiers sont différés, soit un taux de 15%. "L'évolution trimestrielle dénote une légère baisse des dossiers traités. Elle tient au rythme de l'activité économique durant l'année. Le 1er trimestre enregistre une activité relativement plus soutenue contrairement au 3e trimestre", constate l'Aniref. La structure des dossiers traités par les différents Calpiref reste dominée par le secteur industriel. En effet, les investissements industriels viennent en première position avec 2 854 dossiers (50%) ; cette part est quasi similaire à celle de 2012 (2 042 dossiers, soit 54%). Mais seulement 1 336 dossiers ont été acceptés, 1 183 dossiers ont été rejetés et 335 différés. Ce qui est beaucoup pour un pays qui cherche à booster l'investissement dans le secteur industriel. La structure industrielle des dossiers traités est diversifiée. Les industries alimentaires demeurent dominantes avec 30% des dossiers traités. Les ISMMEE (Industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques) et les industries de la chimie, des plastiques et de la pharmacie ont des contributions significatives, avec respectivement 17% et 19%. Un retour à l'investissement dans les industries manufacturières, comme le textile, l'habillement, le cuir et la chaussure, le bois et le papier, est observé. Ces filières industrielles avaient fortement reculé durant les décennies 1990 et 2000, en raison de la concurrence internationale. Les dossiers industriels traités par les différents Calpiref projettent des investissements de l'ordre de 735,5 millions de DA. Les dossiers industriels acceptés proposent un montant de l'ordre de 372 millions de DA. L'écart est de l'ordre de 363 milliards de DA, soit 49% des montants proposés. Les investissements industriels projetés prévoient des créations d'emplois de l'ordre 140 666 postes pour les dossiers traités et 76 935 postes pour les dossiers acceptés, soit un écart de l'ordre de 45%. Les zones d'activité constituent la destination privilégiée des demandeurs de foncier. Les projets déposés sont, en effet, orientés vers du foncier situé en zone d'activité pour 31% contre 41% en 2012 et en zone industrielle pour 6% contre 15% en 2012. Des concessions sont aussi effectuées en zones urbaines et en zones rurales. "Les parcs industriels en projet font leur apparition comme lieu d'implantation demandé. Ils représentent 6% des demandes de localisation en 2013 et en 2012", note l'Aniref. Les dossiers industriels sont recensés dans 44 wilayas du pays. Les wilayas du Nord, au nombre de 24, enregistrent 1 313 dossiers, les 13 wilayas des Hauts-Plateaux 1 361 demandes et 7 wilayas du Sud 180 dossiers. "Cette orientation vers les régions des Hauts-Plateaux et du Sud constitue une nouvelle donne de l'investissement industriel. Elle a été observée en 2012", constate l'Aniref, estimant que "les avantages accordés aux régions des Hauts-Plateaux et du Sud semblent produire leurs effets en termes d'incitation à l'investissement". Le bilan des différentes Calpiref indique que les taux d'acceptation dans les wilayas du Nord varient selon les wilayas, mais demeurent en moyenne faibles avec seulement 34% de dossiers acceptés. Il faut relever, tout de même, que "les wilayas de Constantine, Oran et Tizi Ouzou affichent des taux de satisfaction de 100% avec des demandes significatives". Dans les Hauts-Plateaux, le taux moyen de satisfaction relevé, soit 57%, est nettement plus élevé que la région nord. De plus, hors wilaya d'Oum El-Bouaghi, ce taux serait de 70%. L'Aniref relève, également, que de nombreuses wilayas affichent des taux de satisfaction très élevés, faisant remarquer que dans les wilayas des Hauts-Plateaux, la problématique de l'offre et de la demande "est moins tendue dans les wilayas de la région". Les wilayas du Sud se distinguent par la faiblesse du nombre des dossiers traités. Par contre, les taux d'acceptation sont relativement élevés. "L'accès au foncier industriel s'est amélioré de manière significative, mais la demande demeure pressante ; les projets de création de nouveaux espaces, à l'instar des parcs industriels en cours de concrétisation, contribueront, à terme, à assurer une meilleure disponibilité", résume l'Aniref. M. R Nom Adresse email