Ils réclament la disponibilité d'une structure sanitaire leur permettant d'entamer les stages pratiques. Le débrayage de près de 600 étudiants de 1re, 2e, 3e, 4e et 5e années de médecine dentaire de l'université Ferhat-Abbas; déclenché au début du mois écoulé, n'a toujours pas connu son épilogue. Les protestataires, qui ont observé deux sit-in devant le rectorat de l'université Sétif 1 et du CHU Saâdna depuis le début de la semaine en cours, attendent avec impatience l'intervention du premier responsable de la wilaya pour mettre fin à leur mouvement. Comme signalé, les étudiants en colère ont jusqu'à présent opposé un refus catégorique aux solutions proposées par l'administration, à savoir leur dispatching à travers les structures sanitaires relevant de l'EPSP de Sétif, où douze fauteuils dentaires pourraient être mis à leur disposition. "Si nous acceptons de travailler dans les polycliniques et les centres de santé, nous ne pourrons pas bénéficier du suivi de la part de nos encadreurs que sont les maîtres assistants hospitalo-universitaires. Nous demandons une structure relevant du CHU Saâdna. D'ailleurs, nous ne comprenons pas pourquoi l'ex-ITE a été restitué au secteur de l'éducation nationale sans pour autant trouver une solution", s'interrogent les étudiants. Le doyen de la faculté de médecine, que nous avons contacté, reste inflexible quant à l'inviolabilité de la franchise universitaire. "Le problème des stages cliniques est du ressort du CHU. C'est la structure qui doit abriter les différents services de médecine. Au niveau du département de chirurgie dentaire, à l'instar des autres spécialités de médecine, nous assurons l'encadrement et le suivi. Le contact avec les malades ne doit en aucun cas se faire dans les locaux de l'université, car l'inviolabilité de l'enceinte universitaire est une chose sacrée", a tenu à clarifier le Pr Laouamri. Reçus par la directrice des activités médicales du CHU, les protestataires n'ont pas été dissuadés de mettre fin à leur mouvement. "Sans stage clinique, notre diplôme ne sera pas valide, mais quand même nous ne voulons pas qu'on nous bâcle notre formation. Les propositions faites relèvent beaucoup plus du bricolage", dénoncent-ils. De son côté, le directeur de la santé, de la population et de la réforme hospitalière a tenu à préciser que la wilaya vient de bénéficier d'une importante enveloppe financière pour la réalisation d'un service de chirurgie dentaire. "Nous avons accusé réception de la décision du ministre, qui a consacré 80 milliards de centimes à ce projet. Le terrain devant abriter la nouvelle structure a été choisi, et les avis d'appels d'offres seront lancés prochainement. C'est ainsi qu'on va mettre fin à cet épineux problème", nous a déclaré le premier responsable du secteur. De leur côté, les représentants des étudiants attendent l'intervention du wali pour rouvrir l'ex-ITE, restitué à la direction de l'éducation, et refusent d'emménager dans d'autres locaux, car ils sont convaincus que les fauteuils dentaires datant des années 1970 sont devenus obsolètes et ne pourront pas être remontés une autre fois, s'ils venaient à être déplacés. F. S Nom Adresse email