Pas de répit pour le ministre de l'Education nationale. Les conflits sociaux n'en finissent pas. Les foyers de tension se multiplient. Las d'attendre la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles, les fonctionnaires de laboratoires des établissements scolaires montent au créneau. La coordination nationale affiliée au SNTE a décidé de saisir la justice pour arracher ce qu'elle considère comme des droits légitimes des laborantins. Une décision prise à l'issue de "la réunion du syndicat après la répression par les forces de l'ordre du sit-in des laborantins devant le siège de la tutelle" et du constat alarmant de la revendication sociale de cette catégorie de travailleurs "lésés et marginalisés". "Nous avons décidé d'introduire une action en justice contre le ministère de l'Education nationale", a indiqué hier la coordination via un communiqué signé par la coordinatrice nationale. Et d'annoncer, aussi, la tenue d'un sit-in devant l'annexe du MEN le 22 décembre prochain. Les motifs ? Mme Boughetouf Hayat cite en premier le classement de ces fonctionnaires. L'intégration proposée à la faveur de l'amendement du décret exécutif 315-08 portant statut particuliers des personnels spécifiques de l'éducation nationale, "est une humiliation. Une fausse intégration visant à induire en erreur l'opinion publique", a estimé la coordination. Et de s'interroger : "Est-il logique de faire intégrer les laborantins dans le secteur de l'éducation dont ils sont partie prenante, puisque leur mission est liée étroitement aux travaux quotidiens des enseignants et des élèves ?" Et ceci, sans avoir droit aux primes et indemnités allouées aux personnels de ce secteur. Les laborantins exigent la revalorisation de l'indemnité de risque de 10 à 45%, l'indemnité technique de 25 à 40% et la prime de rendement de 30 à 40%, et ce, avec effet rétroactif à partir de 2008. Autre doléance, la promotion des diplômés des instituts de l'éducation nationale et des universités au grade d'attaché principal de laboratoire classés à la catégorie 10 et la promotion des assistants techniques de laboratoires ayant accompli 20 ans de service à la catégorie 10 et ceux justifiant de 10 ans d'expérience à la catégorie 8. Les laborantins réclament aussi la régularisation de la situation des techniciens de laboratoires ayant réussi aux examens professionnels de 2009 et 2010. Enfin, un appel est lancé au responsable de tutelle pour prendre en charge sérieusement ces doléances et aux laborantins en vue de se mobiliser pour arracher leurs droits. M. B Nom Adresse email