Résumé : Camélia revint chez elle sur un nuage rose. Elle tente de se raisonner... Mais le coup de foudre l'avait frappée de plein fouet. Elle ne cesse de penser à ce médecin qui l'attirait comme un aimant. Mais elle repense aussi à cette alliance qu'il portait et se sentit déçue. Sa mère vint la trouver pour lui proposer de partir à la campagne. La jeune fille refuse... Camélia pousse un long soupir : -Maman s'il te plaît... Ne reviens plus sur ce sujet... C'était au tour de sa mère de pousser un long soupir : -Camélia... Tu es incorrigible... Une autre à ta place aurait sauté de joie de se savoir désirée par un homme tel que Omar... Il est jeune, beau, intelligent, très sérieux dans son travail, il gagne bien sa vie... Il possède un appartement, un véhicule, et je suis certaine qu'il ne cherche qu'à te rendre heureuse. Heu... Il est passé tout à l'heure... Comme tu étais chez le médecin, je lui ai demandé de repasser dans l'après-midi. Camélia se prend la tête entre les mains : -Maman pourquoi t'acharnes-tu ainsi sur moi... Ne peux-tu pas comprendre que je ne pourrai jamais épouser Omar... Je ne l'aime pas ! - L'amour, le vrai, vient toujours après le mariage, le reste n'est que balivernes. L'image du médecin traverse alors l'esprit de Camélia, qui s'empresse de réponde : -Ce n'est pas vrai, l'amour peut frapper à n'importe quel moment et n'importe où... Tu ne connais rien à ce sujet tout bonnement, parce qu'à ton époque c'étaient les parents qui se chargeaient de caser leurs enfants, ce qui ne se fait plus de nos jours. -Malheureusement pour votre génération, car tu ne pourras jamais comprendre la sincérité des sentiments que les jeunes mariés de mon époque pouvaient développer l'un envers l'autre. La jeune fille ne répondit pas, et sa mère tourne les talons en maugréant. Camélia connaissait sa mère... Elle savait aussi que des choses se trimaient derrière son dos. Toute la famille était aux aguets, car chacun attendait la suite des événements. Pourtant, la jeune femme avait déjà donné suite à cette demande, tombée tel un cheveu dans la soupe, alors qu'elle s'apprêtait à attaquer son nouveau feuilleton. Omar, certes, est un jeune homme très agréable et très attentionné. Il a toujours eu un penchant pour elle. Pourtant, dès leur adolescence, elle lui avait fait comprendre qu'elle ne pourrait jamais le considérer que comme le frère qu'elle n'a jamais eu. Des années plus tard, après avoir réussi dans ses études et s'être installé à son compte, il était revenu sur le sujet. Camélia pousse un soupir... Ne va-t-on donc pas la laisser tranquille avec cette demande en mariage ? Pourtant, il y a bien eu d'autres prétendants, les uns plus intéressants que les autres, qu'elle avait aussi repoussés poliment. Comme toutes les mères, la sienne voyait en ces refus une menace pour sa fille... Camélia pourrait finir vieille fille si elle ne prenait pas les choses en main. Et voici que Omar surgit. La porte de la chambre s'ouvrit, et Camélia relève les yeux pour rencontrer le regard romantique du jeune homme. Il s'approche d'elle, et l'embrasse sur les joues : -Bonjour Camélia, comment te sens-tu ? Ta mère m'a dit que tu étais souffrante. Elle hausse les épaules : -Je suis tout juste surmenée, ma mère en fait une montagne. -Tout juste surmenée... Tu n'es pas sérieuse... Le surmenage n'a jamais été une chose banale, surtout dans ton cas... Tu ne cesses d'innover et d'écrire... Tu connais pourtant les conséquences de la fatigue nerveuse. Camélia s'emporte : -Arrêtez tous donc avec vos recommandations et vos conseils mal placés. Je suis assez grande pour me prendre en charge. Elle se tourne vers lui et lui lance d'un air courroucé : -Depuis quand es-tu arrivé... ? -Heu... Je viens d'arriver Camélia... Pourquoi te mets-tu donc dans cet état ? -Je suis surmenée, ne l'oublie pas. -Pourrais-je faire quelque chose pour t'aider ? -Rien... Je... Je ne veux voir personne... Je suis assez perturbée ainsi... Omar lui jette un regard peiné : -Très bien... Je vais m'en aller... Mais... Appelle-moi au cas où tu aimerais sortir pour changer d'air, ou prendre un pot quelque part. -Compte sur moi... Y. H. (À suivre) Nom Adresse email