L'ancien chef du gouvernement chef de file des réformateurs ne semble pas vouloir s'engager dans la course pour la magistrature suprême. C'est du moins ce que s'affirment certains cercles qui tiennent pour indice certains faits qu'ils qualifient de non trompeurs. Mouloud Hamrouche qui fait partie des 7 candidats qui avaient osé déclarer forfait à la veille du scrutin laissant seul sur la scène le candidat du consensus pour protester contre la partialité de l'administration qui devenait au fil des jours criante aurait exigé des garanties et des assurances sur la régularité du rendez-vous du mois d'avril 2004. Certaines sources lui avaient prêté la volonté de présenter sa candidature pour la prochaine présidentielle mais lui en homme averti a fait preuve de bon sens en optant pour la prudence tant dans l'activité que dans les sorties médiatiques. Il y a quelques mois, l'ancien chef du gouvernement avait effectué un long périple qui l'avait conduit aux quatre coins de l'Algérie. Les observateurs avaient inscrit ces tournées dans le cadre de la relance des groupes de soutien qui s'étaient constitués pour porter le candidat Hamrouche à la présidence de la République en 1998. Le coordinateur pour la région Ouest, l'ancien ministre de l'Agriculture dans le gouvernement de Hamrouche, Abdelkader Bendaoud qui était considéré comme fidèle au chef de file des réformateurs a pour cette fois choisi le camp de l'actuel pensionnaire du palais d'El Mouradia. Ce choix serait motivé, selon des sources proches de certains membres des comités de soutien à Bouteflika qui se créent à tour de bras à Oran par les atermoiements de M.Hamrouche qui attendait des signaux forts sur la régularité du prochain scrutin pour se prononcer sur sa candidature. L'autre argument qui aurait plaidé en faveur d'un probable retrait de M.Hamrouche de la course pour le prochain rendez-vous électoral sont les liens d'amitié qui l'unissent à M.Benflis, le premier candidat déclaré à l'échéance d'avril 2004. Hamrouche était le chef de file des réformateurs au bureau politique du FLN durant les années 1980/90 et était considéré comme un proche de Ali Benflis auquel, il n'avait pas hésité à confier le portefeuille de ministre de la Justice dans son gouvernement au lendemain des émeutes d'octobre 1988. Hamrouche hors du coup, qui aura alors la chance de profiter des effets collatéraux de la guerre à laquelle se livrent M.Benflis et l'actuel président candidat M.Bouteflika?