Le verdict dans l'affaire en appel opposant les trois directeurs de publication de Liberté, El Watan et El Khabar au général à la retraite, Mohamed Betchine, sera rendu le 31 décembre prochain. Le procureur de la République a, pour sa part, confirmé, hier, lors du procès, l'arrêt de la Cour suprême qui date de 2008, où les accusés furent condamnés à 50 000 DA d'amende. Lors de leur audition, les trois accusés, à savoir Abrous Outoudert, Omar Belhouchet et Ali Djerri ont déclaré que "la publication de cette lettre ouverte, à l'occasion du 10e anniversaire des événements de 1988, n'est qu'un témoignage du secrétaire du cabinet du responsable de la sécurité militaire qui n'était autre que Mohamed Betchine lors des faits précités". "Un dossier a été préparé à l'occasion, et ce, en témoignage fiable venant de la part d'un responsable militaire, c'était notre devoir de le publier", a précisé M. Abrous Outoudert, directeur de publication du quotidien Liberté. Pour Me Zoubir Soudani, avocat de la défense, les trois éditeurs sont innocents puisqu'ils n'ont fait que leur devoir de journalistes. "Il n'y a pas de diffamation, mes clients ont publié une lettre ouverte et refuser de le faire serait une atteinte à la liberté d'expression", plaide Me Soudani. Par ailleurs, ce dernier a demandé au juge de prendre en considération la loi relative au code de l'information dont l'article 124 stipule qu'il y a prescription après 6 mois. Autrement dit, toute personne s'estimant diffamée a 6 mois pour déposer plainte, passé ce délai la plainte est caduque. Pour rappel, cette affaire remonte à 1998, lorsque les trois éditeurs sus-cités, à savoir Abrous Outoudert, Omar Belhouchet et Ali Djerri ainsi que Mohamed Benchicou, directeur de publication du journal Le Matin, ont publié une lettre ouverte de Hicham Aboud où ce dernier dénonçait l'implication du général à la retraite, Mohamed Betchine, dans les événements du 5 Octobre 1988. Ce dernier déposa alors plainte en mai 1999 pour diffamation. S B Nom Adresse email