"Beaucoup d'agriculteurs n'ont pas les moyens pour acheter la semence et les engrais, de ce fait la prochaine campagne risque d'être compromise''. Voila plusieurs semaines que le gouvernement a annoncé la subvention de 5 dinars au profit des producteurs de tubercule, qui attendent avec impatience l'application de cette mesure. En effet, selon Boudhane Messaoud, président de l'Association des maraîchers de Bouira, ainsi que le président du Conseil interprofessionnel régional de la pomme de terre, Bouzini Mustapha, il y a urgence pour que les producteurs perçoivent cette somme dans les plus brefs délais afin de préparer la nouvelle saison : "Beaucoup d'agriculteurs n'ont pas les moyens pour acheter la semence et les engrais, de ce fait la prochaine campagne risque d'être compromise". Pour rappel, cette subvention avait été annoncée par le Premier ministre avant d'être reprise par le ministre de l'Agriculture qui avait promis que toutes les difficultés des producteurs de pommes de terre seraient levées. La wilaya de Bouira figure parmi les 5 premières wilayas à l'échelle nationale en matière de production de patates, avec une superficie estimée entre 6 500 et 7 000 hectares par année (deux saisons). Pourtant, malgré cette production entre 1 000 000 et 1 200 000 quintaux par saison, les capacités de stockage seraient quasi inexistantes, à en croire les professionnels de la filière : "Le Syrpalac est inexistant sur le terrain, il absorbe 2% de notre production. Ce qui accentue davantage les difficultés d'écoulement de nos récoltes, malgré les mesures prises par le ministre''. Mercredi, les professionnels de la filière pomme de terre étaient en regroupement régional à la Chambre d'agriculture de Bouira. Etaient présents les représentants des cinq wilayas du centre, à savoir Bouira, Sétif, M'sila, Médéa et Tizi Ouzou, afin de prendre connaissance de la situation de chaque région. Au cours de cette réunion, il a été décidé qu'une rencontre nationale sera tenue pour mettre en exergue les difficultés rencontrées par les producteurs de pommes de terre à l'échelle nationale, mais aussi et surtout trouver des solutions afin de ne plus avoir à faire face à ce genre de problèmes. À noter que plusieurs exploitants agricoles de la filière pommes de terre lors de la saison écoulée n'étaient pas rentrés dans leurs frais, entre la main-d'œuvre de plus en plus rare (un ouvrier est rémunéré à hauteur de 50 000 DA/mois), la location de la terre (80 000 DA l'hectare et par saison), les dépenses liées au mazout et à l'eau, la rémunération des journaliers, et autres traitements phytosanitaires. H B Nom Adresse email