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Exacerbations ethniques et religieuses en Centrafrique
François Hollande tombe dans son propre piège
Publié dans Liberté le 25 - 12 - 2013

Confirmant son rôle de gendarme en Afrique devant ses pairs africains convoqués à son Sommet de l'Elysée sur la sécurité, le développement et l'écologie dans le continent noir, le président français avait assuré que son intervention en Centrafrique serait aussi courte que possible, six mois au maximum, le temps nécessaire selon lui pour "rétablir l'autorité de l'Etat et le droit". François Hollande a vu tout faux et sur toute la ligne. Non seulement, il s'est trouvé en solo pour une campagne pour le moins discutable même chez ses partenaires de l'UE qui hormis la Pologne ont refusé de voler à son secours, mais il est aussi fortement contesté en Centrafrique où, selon, les uns lui reprochent de ne pas trop en faire, d'autres l'accusent de velléités néocolonialistes. La confusion est totale à Bangui où chaque camp, chrétien et musulman, accuse les troupes étrangères de partialité. Manifestations anti-Français d'un côté, anti-Tchadiens de l'autre, le Tchad étant le principal pourvoyeur de la force africaine censée départager les protagonistes de la crise centrafricaine, le pays est bel et bien coupé en deux depuis l'arrivée des 1 200 soldats français en renfort au 6 00 stationnés depuis longtemps en vertu de la Françafrique. La Centrafrique est une pièce maitresse de ce dispositif qui a préservé le carré français instauré aux indépendances africaines.
Les musulmans, dix pour cent de la population, accusent l'ancienne puissance coloniale d'avoir désarmé les forces de la Séléka, des mercenaires renforcés par des Tchadiens et des Soudanais, islamistes voire par des djihadistes, selon Paris, laissant les milices chrétiennes les chasser librement.
Les musulmans ont d'ailleurs manifesté le 22 décembre dans les rues des quartiers de Bangui où ils sont majoritaires, après l'assassinat de 3 membres de la Séléka par l'armée française dans un accrochage lors d'une opération de désarmement. Les musulmans accusent François Hollande de les livrer aux opérations punitives des groupes anti-balaka, des milices très déterminées, reconnaissables à leurs gris-gris qui couvrent leur corps, censés les rendre invincibles! Le 23 décembre, la contestation était cette fois du côté des chrétiens. Lors d'une manifestation près de l'aéroport, ils réclamaient le départ du président Djotodia. Des soldats tchadiens des les forces africaines d'interposition (Misca), sont intervenus et ont tiré. Ce qui a accentué la défiance des chrétiens à l'égard des Tchadiens musulmans et donc aux yeux des chrétiens, soutiens actifs de la Séléka, "l'armée" de Djotodia qui a destitué le président de la République.
Le Tchad du président Idriss Déby Itno, un membre actif de la Françafrique, est omniprésent en Centrafrique. Beaucoup voient la main de N'Djamena derrière la prise du pouvoir par les armes de la rébellion Séléka en mars 2013, avec l'approbation de François Hollande. Des soldats tchadiens ont été la cible ces dernières semaines des attaques des milices d'autodéfense chrétiennes "anti-balaka" et de la population chrétienne. Les manifestions des deux groupes religieux tournent désormais au drame avec ces slogans : "Oui à l'opération Sangaris de l'armée française, non à l'armée tchadienne, oui à la France, non à la Séléka" et "Non au néocolonialisme, non à la France"...Ces dommages collatéraux comme on les a qualifiés en France, viennent alimenter encore un peu plus la défiance de la population centrafricaine envers la présence étrangère : depuis l'indépendance, la France et également le Tchad aujourd'hui. Ce dernier pays, sous couvert de la force africaine, est accusé de complicité avec la Séléka et d'incontournable allié de la France en Afrique centrale et au Sahel. La France a fait du Tchad du président Idriss Déby Itno une puissance régionale.
D. B
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